La reconnaissance annoncée par Ryanair des syndicats de pilote devrait ouvrir la voie à la réouverture de bases sur le territoire français. Elles avaient fermé en 2011 suite à la procédure engagée à l'aéroport de Marseille-Provence pour non respect du code du travail français.
Sous pression, bousculée par ses pilotes, contrainte d'annuler des milliers de vol, la compagnie irlandaise Ryanair tente de reprendre le bon cap en ce début 2018.
Cela commence par une rencontre ce mercredi avec le syndicat de pilotes Impact afin de le reconnaître officiellement comme le représentant des pilotes de la compagnie en Irlande. Cette décision devrait permettre l'ouverture de négociations réclamées par le syndicat irlandais depuis des mois.
La direction de Ryanair prévoit également de se réunir avec l'Anpac - les représentants des pilotes en Italie - et le syndicat britannique Balpa. Jusqu'à maintenant, partenaires sociaux n'avaient pas droit de cité au sein de l'entreprise.
Ryanair, de retour en France ?
«La reconnaissance des syndicats constituera un changement significatif pour Ryanair mais nous avons déjà été capables par le passé de changements radicaux», a souligné de son côté Michael O'Leary, directeur général, cité dans un communiqué.«Nous espérons et partons du principe que nous nous mettrons d'accord avec nos pilotes sur ces structures au début de la nouvelle année». Autre avantage majeur, l'ouverture «d'opportunités de croissance en France et en Scandinavie, (...) parce que nous estimions que cela nous obligerait à reconnaître obligatoirement les syndicats», a expliqué Michael O'Leary à Reuters. Il a alors ajouté que Ryanair pourrait baser jusqu'à 50 appareils dans l'Hexagone.
Pour rappel, Ryanair n'a plus de bases en France depuis 2011. Une procédure judiciaire entamée pour non respect du code du travail français pour ses salariés installés alors à l'aéroport de Marignane avait sonné le glas de sa présence dans l'hexagone.