La violoniste Esther Abrami n'a pas pu embarquer dans son avion, son violon dépassant d'un centimètre la taille des bagages cabines. sur une publication Instagram, elle confie avoir vécu une "humiliation publique".
Il y a une semaine, la violoniste Esther Abrami, née à Aix-en-Provence, se prépare pour enregistrer son troisième album à Berlin. Mais arrivée à l’aéroport de Marignane à Marseille, tout ne se passe pas comme prévu. Au moment d’embarquer, on lui interdit d’embarquer avec son violon comme bagage cabine. En cause ? 1 cm en trop. La compagnie Ryanair reste très stricte sur sa politique des bagages cabines. La limite autorisée est de 55 cm.
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"Une humiliation publique"
La musicienne essaie alors de trouver une solution pour pouvoir monter dans l’avion. Esther Abrami leur explique que son violon est vieux de 200 ans, qu’il est fragile et coûte cher, qu’elle ne peut ainsi pas le mettre en soute. Sur une publication Instagram, elle explique avoir proposé de payer ce qu'il en coûterait pour l'emmener avec elle : payer une place pour son instrument, l’enlever de son étui et conserver uniquement la protection en tissu en le gardant sur ses genoux tout le long du vol… Ils ne veulent rien entendre et refusent toutes ses propositions.
La violoniste explique avoir voyagé plusieurs fois avec la compagnie et n’avoir rencontré aucun problème pour faire embarquer son instrument à bord. Pour elle, il s’agit d’une réelle "impolitesse" et d’une "humiliation publique". Elle regrette la façon dont les agents lui ont parlé : "je me suis sentie tellement humiliée. J’ai retenu mes larmes, essayant de ne pas craquer devant toutes les personnes qui regardaient la scène", ajoute-t-elle dans sa publication.
"Tous les musiciens n’ont pas cette chance"
Elle termine en expliquant avoir pu réserver un billet de dernière minute avec une autre compagnie, le jour-même. Mais elle confie réaliser la chance qu’elle a : "tous les musiciens n’ont pas cette chance. Manquer un vol signifie souvent perdre une opportunité professionnelle vitale". Avant de poursuivre : "dans un secteur où chaque opportunité compte, un tel incident peut avoir des répercussions sur la réputation". "C’est inacceptable", conclu-t-elle.
Dans un autre post publié une semaine après sa première publication, elle confie avoir reçu plusieurs témoignages de musiciens ayant rencontré les mêmes problèmes avec différentes compagnies aériennes.