"Que les compagnies aériennes respectent les règles ", colère des riverains de l'aéroport Marseille-Provence contre les nuisances

Ce samedi 22 juin, près de 150 personnes, des riverains et des associations de l'aéroport de Marseille-Provence se sont rassemblés pour manifester leur ras-le-bol au sujet des nuisances causées selon eux par l'activité de l'aéroport. Ils ont organisé une opération escargot devant l'entrée de l'aéroport avant de manifester bruyamment devant les terminaux. Une façon selon eux de se faire entendre.

Près de 150 riverains et membres d'associations se sont réunis ce samedi 22 juin au matin, aux abords de l'aéroport Marseille-Provence. D'abord en opération escargot puis en rassemblement bruyant devant les terminaux. Le but de cette contestation, faire entendre leur voix concernant les nuisances liées à l'activité de l'aéroport.

L'extension de l'aéroport en cause

Un nouveau terminal qui va être inauguré cette semaine avant les JO 2024, des ouvertures de lignes, les riverains et les collectifs de défense de l'environnement prennent ces nouvelles avec appréhension. Et c'est dans ce but qu'ils se sont donné rendez-vous ce samedi matin pour exprimer leur colère. "On fait du bruit pour dénoncer le bruit que nous subissons", lance une manifestante.

De son côté, la direction de l'aéroport se dit "parfaitement consciente des nuisances sonores engendrées par son activité auprès des populations riveraines". Elle explique également qu " en tant que gestionnaire de la 2ᵉ plateforme aéroportuaire régionale de France, elle s’est fixée pour objectif de répondre à ses missions d’écoute, d’information et de proposition de solutions pour réduire les nuisances".

"Ce que l'on veut, c'est que l'aéroport, ou les compagnies aériennes, respectent les règles. Les règles du bruit, les règles des couloirs aériens, parce qu'en fait, c'est invivable", dénonce une manifestante.

De multiples vols et des couloirs aériens remis en cause

Selon les riverains, la fréquence des rotations des avions ne fait qu'augmenter et se multiplie la nuit.

Pour Yves Vocénas l'un des manifestants, qui habite à une dizaine de kilomètres de l'aéroport, les nuisances se situent au niveau de son jardin, " avec ma compagne, mes enfants, on est obligé d'arrêter de parler quand un avion nous survole, puisqu'on ne s'entend pas donc cela ne sert à rien de parler. Donc, on est obligé de rentrer", regrette-t-il, car il ferme ses fenêtres et ne peut pas profiter de son extérieur.

L'aéroport pour sa part rappelle qu"une Commission consultative de l’environnement s’est tenue à l’aéroport Marseille Provence, le 13 juin dernier avec les associations de riverains, les élus, la préfecture, la DGAC-SE et les principaux acteurs aéronautiques. Plusieurs actions concrètes sont en cours".

Cela englobe des trajectoires d'évitement du quartier de l'Estaque, une réduction du bruit au décollage, une étude d’impact, et un traçage des vols pour pouvoir dénoncer les nuisances.

Rester ou déménager ? 

Régulièrement, Yves Vocénas prend en vidéo ces avions volant juste au-dessus de sa maison, et il s’en sert comme preuve.

Propriétaire depuis 18 ans, son terrain ne se trouve pas dans un couloir aérien, pourtant, depuis quatre ans, des avions survolent son jardin.

S'il devait déménager, le prix de son bien serait selon lui dévalué. " Une maison plus petite s'est vendue pas loin à 600 000 euros, si j'arrive à vendre la mienne 400 000, c'est déjà bien", explique-t-il.

Voilà pourquoi il a manifesté devant l’aéroport ce samedi matin.

Près de 10 800 254 passagers sont passés par cet aéroport en 2023, soit plus de 6% qu'en 2019, année pré-Covid.

Riverains, association et directions de l'aéroport doivent se rencontrer une nouvelle fois le 11 juillet prochain.

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