À l'appel du syndicat autonome des employés du Service déparemental d'incendie et de secours des Bouches-du-Rhône (Sdis 13), les pompiers ont organisé jeudi un sitting de 24h devant la mairie de Bouc-Bel-Air, pour protester contre des promesses qui n'auraient pas été tenues.
Depuis 8h jeudi matin, une vingtaine de sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône est rassemblée devant la mairie de Bouc-Bel-Air. Ces professionnels du secours vont se relayer, pendant 24 heures, répondant à une initiative du syndicat autonome des employés du service de secours et d'incendie des Bouches-du-Rhône (SAE-SDIS 13).
Pourquoi la mairie de Bouc-Bel-Air ? Parce que le maire, Richard Mallié, est aussi le président du conseil d'administration du Sdis 13. "Monsieur Mallié nous avait fait des promesses et il ne les a jamais tenues", s'insurge Pierre Davisseau, président du SAE-SDIS 13. Selon le syndicat, le président du conseil d'administration du SDIS 13 aurait renoncé à plusieurs promesses, concernant notamment des indemnités d'heures supplémentaires (IHTS) et une prime administrative (IAT).
"On en a marre d'être les dindons de la farce", poursuit le syndicaliste. Pierre Davisseau explique qu'en moyenne les pompiers des Bouches-du-Rhône travaillent 2028 heures par an. En comparaison, leurs homologues du Gard travailleraient 1580 heures par an "et en plus, on est moins bien payés", ajoute-t-il.
Le syndicaliste dénonce également un sous-effectif chronique : "Moi, je suis à Martigues. Chez nous, il manque au moins 15 pompiers. Pour les gardes du week-end, on est 11 au lieu de 17". Cent vingt pompiers ont bien été recrutés, mais selon Pierre Davisseau, "Ces embauches compensent à peine les départs à la retraite, alors que les missions, elles, ont considérablement augmenté".
"Ce n'est qu'une poignée d'individus"
Du côté de Richard Mallié et du conseil d'administration du SDIS 13, "il faut rétablir un discours de vérité... Cette manifestation ne concerne qu'une poignée d'individus qui jettent l'opprobre sur notre institution. 6 000 personnes travaillent au SDIS, nous effectuons une sortie toutes les 4 minutes", répond Jérémy Senatore, porte-parole de Richard Mallié.Il estime que "derrière la défense d'un modèle français" (en référence à la modification du statut de pompier volontaire), qui se négocie au niveau européen, "ils veulent une augmentation de revenu".
Les manifestants ont prévu de rester devant la mairie de Bouc-Bel-Air, jusqu'à demain matin, 8 heures.