La préfecture a épinglé la Ville de Marseille pour sa carence en construction de logements sociaux. Ce n'est pas la seule commune du département qui ne remplit pas ses obligations. Retrouvez notre carte des "mauvais élèves".
Un bonnet d'âne pour Marseille... et 34 autres communes des Bouches-du-Rhône. Mercredi 9 mai, le journal La Marseillaise a révélé que la préfecture avait engagé une procédure de constat de carence contre Marseille, pour insuffisance de constructions de logements sociaux durant les trois premières années de mandat de la nouvelle mairie. Dans la foulée, l'adjointe à l'urbanisme Mathilde Chaboche a annoncé sa démission.
En effet, sur la période 2020-2022, selon un bilan préfectoral, la municipalité n'a réalisé que 38,2 % de son objectif, qui était la construction de 7 674 logements locatifs sociaux dans une ville où plus de 40 000 demandes de ce type de logements sont en attente.
Or, selon l'article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU), certaines communes doivent disposer de 25 % de logement social. Il s'agit des communes de plus de 3 500 habitants appartenant à des agglomérations ou intercommunalités de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants. En clair, cela correspond à 66 communes dans les Bouches-du-Rhône.
Marseille est donc hors-la-loi, tout comme une 34 autres communes, selon une série d'arrêtés de carence signés par le préfet Christophe Mirmand en décembre 2020. Parmi elles : Lambesc, Rognac, Carry-le-Rouet, Plan-de-Cuques, Allauch ou encore Bouc-Bel-Air.
Selon ce décompte, le bonnet d'âne revenait alors à Eyguières et Ceyreste, qui n'avaient construit, à la date de l'arrêté, que 1 et 0 logement sur les 215 et 152 demandés.