Ce que l'on sait de l'effondrement d'un immeuble à Marseille qui a fait au moins 5 blessés

Le drame s'est produit dans le centre-ville dans la nuit de samedi à dimanche. De nombreux secours sont sur place car entre "quatre et une dizaine de personnes" sont sous les décombres, selon le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin.

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"Il faut se préparer à avoir des victimes", a averti le maire de Marseille, Benoit Payan. Un immeuble de quatre étages s'est effondré dans le centre-ville de la cité phocéenne, dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 avril. Un premier bilan provisoire fait état de cinq blessés, mais le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin estime "qu'il y a entre quatre et une dizaine de personnes sous les décombres".

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France 3 Provence-Alpes fait le point sur ce que l'on sait de ce drame.

  • Un effondrement dans un secteur résidentiel

Le drame s'est produit vers 00 h 40 dans un secteur résidentiel en bordure du quartier de la Plaine, connu pour ses restaurants, bars et sa vie nocturne. L'effondrement "d'un immeuble au 17 rue de Tivoli a entraîné dans sa chute une partie des (bâtiments du) 15 et du 19" voisins, dont l'un menace de s'effondrer, a déclaré le maire Benoît Payan aux journalistes sur place. Au moment de l'explosion "tout a tremblé, on voyait les gens courir et il y avait de la fumée partout, l'immeuble est tombé sur la rue", a raconté à l'AFP Aziz, un homme qui a préféré taire son nom de famille, mais a déclaré tenir un commerce d'alimentation nocturne dans la rue où l'immeuble s'est effondré.

Autour de 7 h 45, un bruit monstrueux a éclaté, pour la seconde fois. Une partie de l'immeuble du 15 rue de Tivoli s'est effondrée, sans faire de blessé, selon les secours.

Il s'agit de la partie mitoyenne avec le bâtiment du 17 rue de Tivoli. L'incendie n'est toujours pas maîtrisé sous les décombres du 17.

  • Un bilan provisoire de 5 blessés

Cinq personnes, résidents d'immeubles voisins, ont été blessées, et 33 au total prises en charge, mais aucun habitant du bâtiment effondré ne s'est manifesté, ravivant les inquiétudes sur le sort des occupants. "Toutes les personnes qui sont censées être dans cet immeuble n'ont pas encore été vues, et des familles s'inquiètent pour leurs proches", a affirmé Olivier Klein, le ministre délégué à la Ville et au Logement. Un bilan encore "très provisoire" fait état de six personnes transportées à l'hôpital, dont cinq en urgence relative.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place dans la matinée, a partagé son inquiétude, en expliquant que "nous pensons qu'il y a entre quatre et une dizaine de personnes sous les décombres" mais un feu violent empêche les recherches. Quatre personnes y sont de façon "certaine" et "une dizaine pourraient être là", a-t-il déclaré lorsqu'il est venu sur place soutenir les habitants et la centaine de pompiers à pied d'œuvre.

Aucune liste de disparus éventuels n'a encore pu être établie et les pompiers luttent toujours contre un incendie qui s'est déclaré dans les décombres, entravant les recherches, a souligné le vice-amiral Lionel Mathieu, commandant des marins-pompiers de Marseille.

  • Une explosion probablement à l’origine du drame

Le drame est sans doute lié à une explosion, mais les causes exactes ne sont pas encore connues, selon les secours. "Il y a de fortes suspicions qu'une explosion ait provoqué l'effondrement, mais il faut rester très prudent sur les causes à ce stade", a indiqué à l'AFP le préfet de la région des Bouches-du-Rhône, Christophe Mirmand, en précisant que le gaz pourrait être "une option possible".

  • D’importants moyens de secours mobilisés

Plus d'une centaine d'hommes, appuyés par de nombreux équipements, sont engagés. Les chiens d'intervention ont pu intervenir, seulement 12 h après le drame. Ils tentent de chercher des éventuels survivants sous les décombres. Les chiens n'ont pas pu rentrer en action plus tôt, en raison de la chaleur intense se dégageant de la fumée de l'incendie.

"En ce moment, on est en train de déblayer les immeubles à côté en prenant garde de ne pas mettre en danger la vie des personnes qui seraient vivantes à l'intérieur des décombres", a-t-il encore dit.

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Des engins de chantiers arrivent après l'effondrement d'un immeuble à Marseille. ©Guilhem Ricavy / France 3 Provence-Alpes

179 personnes habitant dans une trentaine d'autres immeubles de la rue et des alentours ont été évacuées, par mesure de sécurité, selon le ministère du Logement, en cette nuit du long week-end de Pâques. Les résidents accueillis dans une école en urgence, a précisé le préfet. D'autres ont pu trouver refuge chez leurs proches ou encore à l'hôtel.

"La difficulté, c'est que le feu est à quelques mètres en dessous des décombres", a précisé de son côté Gérald Darmanin. Il évoque "encore plusieurs heures" avant l'extinction complète de cet incendie qui complique l'intervention des secours, et notamment des chiens.

  • Une enquête ouverte "pour "blessures involontaires"

Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour "blessures involontaires". "Les premiers éléments font état d’une explosion suivie de l’effondrement de l’immeuble ayant entraîné dans sa chute une partie des immeubles adjacents du 15 et du 19 de la même rue", précise le parquet dans un communiqué dimanche.  

En novembre 2018, l'effondrement rue d'Aubagne de deux immeubles dans un autre quartier du centre de Marseille, à Noailles, avait fait huit morts et suscité une vague d'indignation contre le mal-logement dans cette ville où 40.000 personnes vivent dans des taudis, selon des ONG.

Le maire et le préfet semblent écarter la raison de l'insalubrité pour ces deux immeubles. "Il n'y avait pas d'arrêté de péril pour ce bâtiment et ce n'est pas un quartier recensé comme ayant de l'habitat insalubre", a indiqué le préfet. "A ma connaissance, il n'y a pas de problèmes particuliers sur cet immeuble. On n'est pas sur le cas d'une rue avec de l'habitat insalubre", a également affirmé le maire.

  • Une aide de 100 000 euros débloquée pour les victimes

La métropole d'Aix-Marseille-Provence a annoncé dans un communiqué que le département va débloquer "une aide exceptionnelle de 100 000 euros" pour venir en aide aux victimes. "Son contour sera précisé en fonction des besoins de la ville et de l'Etat", peut-on lire.

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