Des centaines de chauffeurs de taxis bloqueront ce lundi 2 décembre les autoroutes, A50, A7, A55 et L2, à Marseille. Ils protestent contre la nouvelle convention qui les lie à la CPAM.
Lundi noir pour les routes de Marseille et de sa périphérie. Les chauffeurs de taxi prévoient de réaliser, le 2 décembre, une opération escargot sur les autoroutes marseillaises avec des risques importants de saturation du trafic.
"Nous attendons entre 800 à 1000 voitures pour cette mobilisation", déclare Leila, présidente du syndicat Taxis en route à France 3 Provence-Alpes.
A50, A7, A55 et L2 touchées
Le préfet des Bouches-du-Rhône invite les usagers à "anticiper ou décaler leurs déplacements, à éviter les secteurs indiqués ci-dessus et à rester prudents à l’approche des points de congestion".
⚠️Manifestation des taxis lundi 2 décembre 2024
— Préfet de la région PACA et des Bouches-du-Rhône (@Prefet13) November 30, 2024
aux abords du péage de Lançon-de-Provence
Lundi 2 décembre, un appel à manifestation des taxis dans les Bouches-du-Rhône devrait engendrer des perturbations dès le début de matinée, sur le réseau routier, notamment autour du péage… pic.twitter.com/e0Kvzv4yNu
Plusieurs axes seront probablement bloqués, comme l’A50, l’A7, l’A55 et la L2. Depuis Plan de Campagne, à partir de 8h, le convoi rejoindra l’A7 au niveau de Vitrolles, en passant par les Pennes Mirabeau.
"Nous ne pouvons pas survivre"
Avec cette manifestation, les chauffeurs de taxis expriment leur colère contre la réforme des transports sanitaires, qui va provoquer, selon eux, une diminution de leur rémunération en les liant à la CPAM. Les tarifs kilométriques devraient en effet passer de 1,60 euro/km à 0,94 euro/km.
D'après la présidente du syndicat Taxis en route, cette réforme peut mener à la disparition des taxis sanitaires : "Ce sont 40 000 entreprises qui sont mises en danger avec ce tarif. Aucun taxi ne peut survivre ainsi".
Elle craint, à terme, une mise à mal "du modèle solidaire" des taxis sanitaires au profit de plateformes privées : "Cette réforme peut détruire un service public essentiel. Les patients seront obligés de passer par des plateformes orientées vers des logiques de performance plutôt que de soin".
Ce vendredi, des manifestants se sont mobilisés devant la CPAM du 9ᵉ arrondissement, devant laquelle des pneus ont été brûlés en guise de protestation.