Changement d'heure et baisse de visibilité, pour leur sécurité les piétons et cyclistes doivent être vus

Le changement d'heure a lieu ce week-end, entre samedi 26 et dimanche 27 octobre. Lorsque l'heure d'hiver tombe sur les routes, les automobilistes, habitués à rouler au même endroit à la même heure, sont gênés. Ils y voient moins bien et les accidents augmentent de façon très importante. Des kits de visibilité seront distribués, ce vendredi 25 octobre et samedi, dans dix villes dont Marseille.

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Dans les jours qui suivent le changement d'heure, entre 17 et 19 heures, on compte 42% de morts en plus parmi les piétons. C'est l'un des résultats surprenants de l'enquête commandée pour la troisième année par une fédération d'assureurs, l'Assurance Prévention.

>> Nice : "C’est une période redoutée, c’est un vrai problème", des cyclistes plus inquiets avec le changement d'heure

Les risques sont accrus

Dans la nuit du 26 octobre, l'heure d'hiver va s'installer. Et les assureurs savent que le nombre d'accidents de la route va augmenter. "La lumière baisse et la météo change aussi. Les feuilles mortes rendent les chaussées glissantes" décrit Eric Lemaire, vice-président d'Assurance Prévention, "les villes ont réduit ou arrêté l'éclairage public, ce qui est très dangereux".

Les Français connaissent les bons gestes, mais ne les appliquent pas pour autant :

  • Seuls 73 % des piétons déclarent emprunter les trottoirs la plupart du temps 
  • 50 % des cyclistes ne portent pas d’accessoires réfléchissants la plupart du temps 
  • 45 % des trottinettistes n’allument pas leurs feux la plupart du temps
  • 38% des motocyclistes n'allument pas leurs feux la plupart du temps

Le téléphone portable est désigné comme le principal fléau sur la route. "Certains roulent en regardant la fin de leur série ou en téléphonant, les trottinettistes en particulier. On tient la trottinette d'une main et le téléphone de l'autre. L'inattention est la quatrième cause de décès sur la route", poursuit le cycliste et assureur Eric Lemaire. 

"Moi, je suis tombé tout seul à vélo, j'ai eu le nez cassé et j'ai fait deux jours de coma, à cause d'un trou dans la chaussée".

Vers une obligation des casques

Les assureurs sont souvent confrontés aux blessés graves, ils connaissent bien le sujet. "Même conduire avec le téléphone en Bluetooth est dangereux. Une image mentale se crée devant nous et ça stresse, c'est trop d'informations. Dans la charte de la sécurité routière, les entreprises s'engagent à ne pas téléphoner à leurs commerciaux quand ils sont au volant".

"Les cyclistes pensent que la route est à eux. Ils grillent les feux rouges et coupent les routes. Ils savent que les lumières sont très importantes, mais oublient de les allumer et de les régler. Le casque n'est pas obligatoire, mais moi, je milite pour qu'il le devienne" affirme Eric Lemaire.

Pendant ce week-end de passage à l'heure d'hiver, des actions de sensibilisation sont organisées par cette fédération dans dix villes de France. À Marseille, ce sera sur le Vieux-Port. Des kits de visibilité seront distribués : porte-clés, autocollants rétro réfléchissants et clips lumineux pour chaussures, gros émojis jaunes fluorescent pour les enfants, cartes à gratter pour gagner des casques de vélos... Et importante distribution de conseils pour se sentir moins vulnérable sur la route.

Promouvoir la sécurité des cyclistes

L'ancien responsable de Vélos en Ville, à Marseille, Benjamin Clasen s'arrête pour nous répondre alors qu'il était train de faire du vélo sur le port de Hambourg. Il est assez surpris par le rapport entre le changement d'heure et les accidents. En Allemagne, le sujet de la sécurité des cyclistes est pris au sérieux. Pour lui, il faut équiper les cyclistes, mais surtout investir dans les pistes cyclables et baisser la vitesse de circulation des voitures.

"Moi, j'ai eu un accident à vélo à Marseille avec un trottinettiste. Nous arrivions l'un face à l'autre. Apparemment, il ne savait pas qu'il devait se serrer à droite et moi aussi. Ils sont jeunes et ne connaissent pas le Code de la route." 

Le manque de courtoisie est présenté comme un important fléau. "Des motards ou des cyclistes tapent dans la carrosserie des voitures, tous les jours, je vois des gens se battre", déplore Eric Lemaire, qui travaille à Paris.

À Paris où un cycliste est mort écrasé par un automobiliste. Il s'appelait Paul Varry et était originaire des Hautes-Alpes. 

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