Cinq choses à savoir sur les voitures-radars privées en 2025, elles arrivent en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Déja opérationnel depuis plusieurs années dans huit des treize régions de France, le déploiement des voitures-radars privées arrive en 2025 dans les trois nouvelles régions françaises épargnées jusque-là, dont la région Paca.

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Une nouveauté de 2025 dont les automobilistes provençaux se seraient sans doute bien passé. Expérimentées dès 2018 et déployées depuis, dans huit régions françaises, les voitures radars privées arrivent cette année dans les départements de la région Paca pour contrôler et verbaliser les excès de vitesse. France 3 Provence-Alpes vous détaille cinq choses à savoir sur les missions de ces voitures-radars privées banalisées, plus discrètes que celles conduites par les gendarmes et policiers en uniformes.

126  voitures-radars sont déployées dans le sud

Le nombre de ces voitures va donc passer d'environ 400 à 550 en 2025.Depuis 2018, la Sécurité routière a confié à des sociétés privées la charge de contrôler les excès de vitesse sur les routes de France. Paca, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie sont les trois nouvelles régions à déployer ces voitures en France cette année.

La société OTC a obtenu le marché pour la région Sud pour un contrat de 34 millions d'euros qui prévoit 126 voitures-radars répartis sur les routes dans 31 départements. Le dispositif va se mettre progressivement en place et les premières amendes pourront tomber dès ce printemps.

Seules les régions, l'Ile-de-France et la Corse échappent encore à ce dispositif. 

Les voitures banalisées sont indétectables 

Sans marques distinctives, conduites par des chauffeurs privés, ces voitures-radars se fondent en toute discrétion dans la circulation. Elles ne verbalisent pas quand elles sont à l'arrêt.

Pour repérer ces véhicules parmi les autres, il faut avoir l'œil. Généralement, le boîtier noir avec le capteur infrarouge est installé sur le tableau de bord. À l'arrière, si la vitre n'est pas teintée, il est possible d'apercevoir un petit carré qui renferme les petites caméras embarquées pour capturer les images de l'infraction.

Ces voitures circulent en moyenne six à huit heures quotidiennement, 7 jours sur 7., semaine et week-end, comme jours fériés, de jour comme de nuit. Leurs parcours sont déterminés par les services de l'État, sous l'autorité des préfets, sur les autoroutes, routes nationales, départementales ou communales. Il s'agit principalement de portions de route accidentogènes. 

Le radar embarqué flashe dans les deux sens 

Ces voitures-radars privées sont équipées d'un capteur infrarouge invisible à l'œil nu pour traquer les automobilistes un peu trop pressés et détecter les excès de vitesse sans que le conducteur ne s’aperçoive qu'il est flashé. Des petites caméras sont embarquées à l'arrière pour capturer les images de l'infraction. 

Avec ce radar mobile nouvelle génération, elles peuvent flasher les véhicules qu'elles suivent et ceux qu'elles croisent, s'il n'y a pas de terre-plein central.

Selon la Sécurité routière, ces radars ciblent les véhicules roulant à partir de 61 km/h en agglo, 124 km/h sur voie express et 146 km/h sur autoroute, avec une marge technique de 10 km/h ou 10%. Les avis de contravention sont gérés par le centre national de traitement de Rennes. 

L'opérateur n'est pas rémunéré au nombre de flashs 

Certains automobilistes s'inquiètent de voir ces voitures-radars privées rentabiliser leurs services en cherchant à les piéger, notamment en les incitant à les doubler et augmenter le nombre de flashs. Le site de la Sécurité routière précise bien que ces voitures-radars "fonctionnent parfaitement en roulant à la vitesse maximale autorisée". Leurs conducteurs ont "l'obligation contractuelle de circuler à une vitesse adaptée dans le flot normal de circulation".

De plus, l’employeur du chauffeur, titulaire du marché, risque une lourde pénalité contractuelle (1 000 euros par jour et par voiture) si une de ses voitures-radars roule à une vitesse anormalement basse, spécifiquement dans le but d'inciter les autres véhicules à le dépasser en commettant un excès de vitesse.

Ces sociétés ne sont par ailleurs rémunérées au nombre de flashs, mais au nombre de kilomètres parcourus pendant les contrôles de vitesse, selon un objectif fixé par contrat.

Un site traque les voitures-radars privées

Bête-noire de certains automobilistes, ces voitures-radars privées sont "recencées" sur un site dédié "radar-privé", dont l'objectif est clairement d'éviter de se faire flasher.  

Le site publie ainsi dans chaque département la marque et les modèles utilisées par les sociétés privés, avec la plaque d’immatriculation du véhicule. Six marques et neuf modèles différents sont principalement utilisés actuellement dans les autres départements : Peugeot 308, Peugeot 508, Citroën Berlingo, Ford Focus, Ford Mondeo, Volkswagen Golf, Volkswagen Passat, Seat Leon et Skoda Octavia. Mais le site n’est pas encore mis à jour pour la région Paca. Et pour brouiller un peu plus les pistes, ces voitures changent régulièrement de département.

Selon Radar-privé, en 2023, les voitures-radars privées ont effectué 12 666 427 contrôles et constaté 1 249 789 excès de vitesse soit un taux d'infraction de 9.87%.

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