Confinement : les mineurs étrangers non accompagnés du squat Saint-Just mis à l’abri dans un hébergement plus sûr

Le département des Bouches-du-Rhône a mis à l’abri les mineurs étrangers isolés hébergés jusque-là par le squat Saint-Just dans de mauvaises conditions d’hygiène, conformément à une décision du Tribunal administratif de Marseille.

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Le conseil départemental des Bouches-du-Rhône s'est plié aux exigences du tribunal administratif ce mardi en mettant à l'abri une soixantaine de mineurs africains non accompagnés, a indiqué le collectif représentant les mineurs.

"Les mineurs de Saint-Just sont aujourd'hui mis à l'abri 8 jours après la décision du T.A. Le squat évidemment n'est pas un lieu qui permet de respecter le confinement", explique le collectif 59 Saint-Just, qui soutient les mineurs. 

Ces jeunes étrangers vivaient jusqu'à présent dans le squat Saint-Just, à Marseille, hébergés avec environ 150 autres personnes, dans le bâtiment du diocèse "surpeuplé" en pleine épidémie de coronavirus.

Dans ce squat occupé depuis décembre 2018, les occupants étaient jusqu'à huit par chambre et dormant sur des matelas infestés de punaises de lit.

Aucun respect des gestes barrières

Médecins du monde et Médecins sans frontières avaient saisi la justice dénonçant  que "les conditions actuelles de vie au squat ne permettent pas le respect des gestes barrières. Les jeunes sont plusieurs dans les chambres, jusqu’à 8 dans certaines, et les distances « de sécurité » ne sont matériellement pas possibles".

Dans son ordonnance, le juge des référés, saisi par Médecins du Monde et Médecins sans Frontières en avril, a confirmé que "les conditions d'hygiène et de salubrité des lieux ne permett(ai)ent pas d'y respecter les règles de prophylaxie et les gestes barrière préconisés dans le cadre de la lutte contre l'épidémie".

Il a estimé que "le maintien de jeunes adolescents dans ce squat caractérise une carence dans l'accomplissement de l'obligation d'hébergement d'urgence" du conseil départemental.

Le tribunal a enjoint au préfet - qui dispose du pouvoir de réquisition de logements - de prêter son concours au département
pour un hébergement "adapté aux exigences de la lutte contre l'épidémie de Covid-19".

"Nous crions donc VICTOIRE et invitons les mineurs et leurs représentants à s'inspirer de ce référé et à attaquer elles et eux aussi afin de faire précédent", clame le collectif dans un communiqué.



 
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