Sur Instagram, le hashtag #FenetreSurMarseille a été lancé pour que chacun puisse partager un point de vue sur la ville, depuis sa fenêtre. Une façon d'appréhender le confinement autrement... et de se retrouver, malgré l'isolement.
Partager avec les autres, tout en étant confiné ? Sur Instagram, plusieurs comptes ont lancé le hashtag #FenetreSurMarseille afin de réunir les points de vue des habitants, confinés dans leur habitation.
Après les applaudissements à 20 heures, #FenêtreSurMarseille est une nouvelle initiative pour "avoir un petit coin un commun".
"On est tous enfermés chez nous, la seule ouverture vers l'extérieur, c’est la fenêtre. Chacun peut raconter ce qu'il se passe chez lui, et partager un message", explique Nicolas Prosperini, aux manettes des comptes Instagram weare.marseille et igersmarseille.
La fenêtre, c'est aussi faire rêver les gens.
Un message plus qu'une belle photo
Compte tenu du contexte, le but n'est pas de faire une belle photo de qualité professionnelle, mais bien plus de "partager ce que les gens ressentent sur le moment". Recettes de cuisine, anecdotes, idées, coups de coeur... Tous les messages sont les bienvenus.Adel Nouar, 35 ans, photographe sur Marseille et habitant confiné du quartier de Noailles "à 15 mètres du site des effondrements de la rue d'Aubagne", a partagé plusieurs clichés sous le hashtag #FenetreSurMarseille.
"Avec cette nouvelle "épreuve", je voulais montrer que le quartier reste calme, que les habitants ne se laissent pas abattre un an et demi après les effondrements", témoigne le photographe.
Ce quartier dit populaire à la réputation parfois très mauvaise prend sa part dans le cassage de la chaîne de contamination. Les riverains restent chez eux.
Une initiative qui s'étend sur toute la France
Nicolas Prosperini a d'abord lancé #Wearealafenêtre, mardi 16 mars, au premier jour du confinement. Après avoir été contacté par l'office du tourisme de Marseille intéressé par l'idée, le hashtag #FenêtreSurMarseille est officiellement lancé vendredi 20 mars et partagé sur tous les réseaux sociaux.En à peine deux jours, Nicolas a recensé plus de 100 photos sous le hashtag #FenêtreSurMarseille. Une communauté est en train de se créer.
D'autres groupes Instagram sont invités à se mêler au mouvement. L'idée est de "faire une grosse communauté". Le projet va être partagé avec les autres comptes Igers (réseaux d'Instagrameurs) des grandes villes en France, ainsi qu'avec d'autres Offices du tourisme.
Après le confinement... retour au réel
En temps normal, le réseau weare.marseille permet aux gens de passer du virtuel au réel et de se rencontrer autour d'événements. Confinement oblige, "on inverse", explique Nicolas. On passe vers le virtuel pour cette période"."Le but c’est qu’à la fin, tous ces gens se retrouvent. Quitte à, pourquoi pas, faire un apéro ou des sorties. Ce sera dans la continuité".