Déconfinement : fin du journal de bord d’une journaliste dans un village près de Gap

On écrit un journal de bord quand on navigue ou quand on part en expédition. Mon voyage fera le tour de ma maison, de mon quartier, de la place du village. Ma famille, mes voisins, les habitants sont mes héros et le décor n'attrape pas de virus.

Près de Gap, comme dans toutes les Hautes-Alpes, le confinement est aussi de règle, même si la nature qui entoure la ville nous laisse respirer. On nous dit isolés. Par les temps qui courent cela pourrait avoir du bon.

Déconfinement

L'aventure - ou la mésaventure - s'arrête aujourd'hui.
Nous sommes le premier jour du déconfinement ! Vous dire que je sens une différence serait mentir. Mon quartier est toujours aussi vide ; peu de voitures et on ne rencontre personne. La pluie d’hier n’incite pas à la promenade.
Difficle de résumer en quelques mots ces deux mois à la maison. Cela donnerait une liste à la Prévert : plus d’école, plus de travail, plus de copain, plus de balade, ça c'est pour le négatif. En revanche beaucoup plus de messages, plus de cuisine, de bricolage, de sommeil, de lecture.
On s’habitue à tout mais là, quand même, on respire.

 

Pourtant rien n'a changé

Si aujourd’hui était un film, ce serait "Une journée particulière".
Il est l’heure du clap de fin pour une happy end, une fin heureuse. Ce journal confiné aura bizarrement permis de tisser d’autres liens. J'ai eu beaucoup de plaisir à vous raconter mes petites histoires.

Mille mercis

Merci à tous ceux qui ont suivi ce confinement gapençais : mes voisines inquiètes du chat blanc, Bénédicte et Christine, Colette et Georges, Danielle et Daniele, Aline dans le Vaucluse, Serge de Strasbourg, Patricia de Salon et tous les autres.
Spéciale dédicace à mes collègues de la télé et à tous les amis occitans de la Provence à l’Ardèche.
Une pensée pour Naoko au Japon, pour Natalia à Saint-Petersbourg.
Merci au chat Bianca.

Confiance

On se retrouvera pour d’autres aventures à Gap, à Marseille, à Lemps, sur France 3 ou ailleurs.
Le ciel est bleu par dessus le toit, ne l'oubliez pas.
Prenez soin de vous et restez optimistes.
Le pire n’est jamais sûr.
 
 

Joli mois de mai

Voilà le joli mois de mai, dit la chanson.
7ème semaine de confinement ; nous espérons tous le 11.
En attendant je continue ma promenade quotidienne dans mon village et j'y fais des rencontres singulières.
Je n’ai jamais parlé avec autant de gens ; le confinement libère la parole. On peut parler à des inconnus qui vous répondent et même en sont ravis. Ce matin, j’ai croisé une dame qui promenait… son perroquet !

Un oiseau splendide, d’un vert laitue, exotique au cœur de Romette. Simplement sur sa main. Et s’il s’envole ? Oh, il est habitué, je l’appelle et il revient me dit-elle.

Conseil de lecture

Je vous ai déjà parlé de Colette ; on ne se connait que par téléphone et seulement depuis que je tiens ce journal. Nous parlons jardin et lecture. Elle me conseille un livre situé dans la vallée de la Clarée. L'histoire d’une renaissance au contact de la nature.
Exactement ce qu’il nous faut, n’est-ce pas ?
 

Un brin de muguet

Je vous souhaite un très bon premier mai à toutes et tous.
C’est la fête du travail et c’est aussi le moment de s’offrir des clochettes porte-bonheur. Alors voici un brin de muguet pour se souhaiter des jours plus légers. Cette année il est magnifique ; la pluie ne l'a pas trop abimé. Quand nous serons déconfinés, nous pourrons aller cueillir du muguet sauvage.
Encore plus parfumé.
 

Nouvelle boulangerie

Odeur de pain et de croissants ce matin à Romette.
La nouvelle boulangerie est ouverte. Beaucoup de clients ont fait la queue en respectant les distances nécessaires.Voir un commerce aussi important s’ouvrir dans le village est un grand plaisir.
Pour moi ce sera une brioche s’il vous plaît !

Un maraîcher vendait des salades et des radis mais aussi des oeufs, des pommes, du fromage d'autres producteurs locaux.
On avait un "drive" et on n'en savait rien.
 
 

29 avril

On a rarement le temps de regarder la télé un mardi après-midi. J'ai pourtant écouté le premier ministre. Les modalités du déconfinement sont encore floues mais on espère voir le bout du tunnel. Vivement la famille, les collègues et les copains.
On compte les jours jusqu’au 11 mai.
Encore une douzaine.

30 jours à tenir

Si les petits reprendront l'école à ce moment-là, pour les plus grands ce sera progressivement. Mon fils, 14 ans, en classe de quatrième est à J-30 puisqu’il ne devrait reprendre que le 27 mai. Il en a assez. Lui qui n'aime pas le collège en redemande.
Comme quoi on peut changer d'avis. Les ados aussi.
Mon fils a  dit : «  Ah non ! pas le masque ! »
Il faudra bien pourtant.

On va  tenir bon. Les élèves ou les parents ?
Les deux...

28 avril

Les Romettins, autrement dit les habitants de Romette, sont surnommés les « rabanets », en occitan les radis. De la terre souple et un bon ensoleillement favorise le radis, aussi le village était-il renommé pour cette production.
J’ai connu un Romettin qui en cueillait et en vendait plusieurs centaines de paquets par jour. Multiplié par 25 ou 30 radis, faîtes le calcul. Quel travail !

La culture du radis est très gratifiante pour un amateur, le jardinier comme le gastronome La graine donne une petite plante au bout de 4 à 5 jours et un radis prêt à manger en moins de 20 jours.
Une variété s’appelle d’ailleurs le radis de 18 jours.

La hantise du jardinier, c’est de voir ses semis piétinés, ruinant tous ses espoirs de récolte. Il faut donc les protéger des oiseaux mais aussi des chats.
Bianca est bien surprise de trouver un grillage l’empêchant de gratter où elle veut.
Na !
 

24-25 avril

En ce moment on se lave les mains plus que de coutume. Ce n’est pas un mal. Mais on nous bassine (!) avec toutes sortes de produits, évidemment plus chers les uns que les autres. Alors, vive le bon vieux savon de Marseille, à l’huile d’olive évidemment.
Mais autrefois, je vous parle d’un temps… où les gens connaissaient la nature et les plantes qui y poussent, autrefois on récoltait la saponaire.

Plante à savon

Chez moi, elle pousse naturellement dans un talus bien au soleil. C’est une plante tapissante, très utile comme couvre-sol et très décorative de par ses fleurs roses. Celle que j’ai est une saponaire de Montpellier. On trouve aussi une saponaire plus haute.
Autrefois on utilisait les racines pour les broyer et en faire de la lessive. La variété haute est spectaculaire : si on malaxe des fleurs dans sa main et qu’on ajoute de l’eau, cela mousse. On retrouve de la saponaire dans les shampoings solides qui reviennent à la mode.  

Marseille-Romette

Une dame de Marseille, m’a téléphoné pour me dire combien elle avait lu ce journal avec plaisir.
Alors spéciale dédicace aujourd’hui à Danièle.
 

22 avril

Il faut chasser l’ennui. Mais on a toujours plein de choses à faire et moi je trouve toujours de quoi m’occuper. Etant née à la campagne, j’ai appris des choses que les gens de ma génération ignore. J’aime tricoter, ça revient à la mode, cuisiner aussi. J’aime aussi coudre ou bricoler. Qui sait encore repriser les chaussettes ? Ce n’est pas compliqué et ça évite de jeter la paire pour un trou de rien du tout.
Sobriété heureuse.

Du pain !

Mon village, à 3 kms de Gap, n’a pas de commerce. Dommage. L’annonce de l’ouverture d’un dépôt de pain est une très bonne nouvelle. Le pain sera fabriqué dans un hameau voisin. L’affiche promet du pain pour le 1er mai. Ils ont intérêt à faire beaucoup de viennoiseries pour l’ouverture, car nous serons nombreux sur le pas de la porte.
Faute de muguet on mangera des croissants.

 

21 avril : Dans son cocon

Nous voilà à la maison pour encore plusieurs semaines. Etre casanier a du bon en ce moment, même si, en temps normal, c’est un peu péjoratif. Le cocooning est à la mode.

Accommoder les restes

Tout le monde à la maison, tous les jours pour tous les repas, plus le télétravail, cela demande un peu d’organisation. Autrefois on jugeait une bonne cuisinière à l’art d’accommoder les restes. Et à la maison c’est bien ce qu’on fait. Aujourd’hui ce sera ragoût. Juste un peu de viande pour le goût, oignons, champignons, pommes de terre.
Ce n'est pas ragoûtant ? C’est pourtant délicieux.

Un peu de douceur

Mon mari se rend (toujours) à son travail. Il y est seul, avec vue sur un parking assez désert en ce moment. Et pourtant il s’y passe des trucs ! Il a vu un camion de livraison emboutir un véhicule garé. Celui d’un habitant de l’immeuble. Se voyant observé, le livreur a glissé un mot sur le parebrise mais bon … Ayant un doute, mon mari a sonné à l’interphone du voisin et celui-ci est descendu pour voir : une aile abimée et un numéro de téléphone bidon. Mon mari avait relevé la plaque d'immatriculation. Le voisin était aux anges et comme il est apiculteur, il a gratifié son témoin d’un kilo de miel.
Toutes fleurs et du Champsaur.
Un peu de douceur dans ce monde de brutes. 

18-19 avril

Je lis qu’on voit désormais sur le littoral des dauphins, des requins même. Moi, j’observe les écureuils qui sortent de leur torpeur. Ils se chamaillent et se courent après. C’est un spectacle permanent.
Aujourd’hui, pluie.
La nature en a besoin et nous, on n’avez pas vraiment de projet pour le week-end… En plus il tonne : on dit que ça va faire sortir les escargots.
Plusieurs sont déjà en balade.

Mère nature

Depuis quelques jours le coucou chante. Ça aussi c’est formidable. "La setmana santa lo coguòu chanta" dit le proverbe en occitan. Autrement dit le coucou chante la semaine de Pâques, mais là ça ne rime plus.
Le téléphone haut-alpin dit que les marmottes sont sorties. Elles ont commencé à « déconfiner ». Autrefois, pauvreté et rudesse du pays obligent, on les déconfinait pour en faire du civet. 
Celui qui vous sort du trou n’a pas forcément de bonnes intentions quant à celui qui vous y met …
L'avenir le dira.
 
 

17 avril

Deux dames me contactent régulièrement pour avoir des nouvelles du chat blanc. Ce journal est quand même incroyable : je parle, au téléphone, avec ces deux personnes que je ne connais pas, même si elles habitent tout près. Bianca - le chat - est assez régulière : tous les après-midis, elle est dans mon jardin pour honorer le rendez-vous croquettes. Elle a une vilaine blessure à l’oreille mais pas question de l’approcher de trop près.
 

E-chat -ppatoire

Pour l’instant, on se jauge à distance. Une petite omelette la rend moins farouche. Il faudra du temps. Pour elle comme pour nous tous, quand viendra le moment de se « déconfiner », pour reprendre nos bonnes vieilles habitudes.
Ou pas.

16 avril

Pas d'article en ligne hier. Grosses difficultés à partager l'ordinateur. Voilà l'explication. Et explications, il y a eu à la maison.
Ah l'adolescence ! On était comme ça, nous ?

14 et 15 avril

Youpi, aujourd’hui, je suis en congés. Avant tout ça, j’avais pensé prendre une semaine pour moi, pour m’occuper de ma maison, de mon jardin, ranger mes papiers, mes placards, mon garage, lire, écrire… Bon, voyez, rien de bien nouveau. Aller à l'aquagym, à la bibli, au ciné, aux narcisses ou aux morilles : ça, ça va être plus compliqué.

30 jours

On sait désormais qu’il faut tenir encore au moins un mois comme ça, confinés. On n’en est pas à faire des barres sur le mur comme au bagne et pourtant cela peut peser.
Je pense à ceux qui sont en ville, sans espace et sans air pur. Heureusement, le ciel est bleu par dessus le toit.
Pour tous.

Le confinement ne change rien à l'affaire : la nature avance de jour en jour. Le petit tour à pied, 500 mètres autour de ma maison, dans les bois quand même, est de plus en plus fréquenté. On croise des promeneurs, des marcheurs, des coureurs. Les gapençais sont sportifs mais alors là ! Même les moins vaillants s'y mettent. La preuve : je fais mes 6000 pas par jour. On croise même des hamacs. Je n’ai pas osé faire une photo.
Dommage pour vous.
 
 

Pâques à la maison

Noël au balcon, Pâques au tison ! Ou l'inverse. Cette année, ce sera Pâques à la maison.
Aujourd’hui c’est le jour des œufs ! Caché dans l’appart derrière les coussins ou dans le jardin derrière les iris et dans les tulipes. C’est un peu naïf, j’en conviens, mais en ce moment on est un peu en mode… régressif. Pour les œufs en chocolat, on est prêt à revenir en arrière de quelques dizaines d’années.
N'est-ce pas ?

Au menu pascal

Tour le monde vous parle du gigot d’agneau. Moi, quand j’étais petite on mangeait de la blanquette d’agneau ou mieux de la blanquette de chevreau. En entrée, toujours des œufs mimosa. Montre en main, il m’a fallu 30 minutes. Des œufs durs coupés en deux, une mayonnaise maison (œuf, huile, moutarde ou vinaigre si on veut, et si on débute ça aide, au batteur).
Autre ingrédient essentiel : de la patience.  
Une boite de thon au naturel. On remplit les œufs de thon, la mayonnaise par-dessus, Pour le mimosa, on mouline les jaunes d’œufs à la petite moulinette à fromage. On laisse un peu au frigo. Les saveurs se marient et c’est meilleur. Le jaune évoque vraiment les fleurs de mimosa. C’est un peu trop tard pour midi, mais demain c’est encore Pâques.
A vos moulinettes !
 

10 avril

Aujourd’hui c’est le Vendredi Saint. Même si on ne suit pas les préceptes religieux, en Provence, nous gardons des traditions alimentaires. Certains mangent l’aioli garni ce jour-là. Chez moi, dans les Baronnies, on mangeait toujours des pois chiches. Que d’autres mangent pour les Rameaux. On tourne un peu en rond.
Quel que soit le jour, le pois chiche est réservé aux jours maigres (sans viande) et aux jours de pénitence.
Il faut réhabiliter le pois chiche, d’abord parce que c’est bon : en salade avec de l’huile d’olive et de l’ail, des anchois si vous voulez, au jus, chauds avec de la pintade ou en purée avec du jus de citron, façon houmous.
C’est surtout un aliment très riche en protéines.
On dit qu’on en mettait dans les chaussures pour faire le chemin de croix, pour souffrir davantage évidemment.
Un bateau plein de pois chiches aurait sauvé Toulon de la famine.
Alors pourquoi pas nous ?
 

8 – 9 avril

Je suis allée rendre visite à ma maman, 89 ans, seule dans sa maison dans la Drôme, sans voisin. Officiellement 3 habitants au kilomètre carré. Peu de visites, pas de sorties, beaucoup de choses qu’on ne peut plus faire : quand on est âgé, le confinement c’est un peu tout le temps. On discute dehors à distance. Je vois par la porte entrouverte qu’elle a cueilli un petit bouquet de fleurs de son jardin.
C’est bon signe.

Le virus semble loin, ici. Pourtant, elle sent la pression à travers la télé. Elle regarde "les régionales" comme elle dit. La télé ne parle que de ça et les feuilletons sont interrompus. Et la télé, à son âge, ça compte.
La dame du ménage vient encore 2 fois par semaine. Que toutes ces aide-ménagères soient remerciées de ce qu’elles font pour les personnes seules.

Vol au supermarché

On nous dit de faire attention à son charriot quand on va au supermarché, de prendre ses propres sacs, d’essuyer la barre du caddie, etc. Moi, mon caddie on me l’a piqué ! Un moment à la parapharmacie et plus de charriot. A l’accueil, on me dit que ça arrive souvent, que quelqu’un s’est trompé et qu’il va être abandonné dans un rayon. Je cherche partout. Le responsable des légumes cherche aussi, les deux agents de sécurité aussi. 20 bonnes minutes ! On le retrouve enfin, abandonné.

Je suis tellement contente, pas pour le caddie ou son contenu mais pour les paniers que j’avais apporté, que sur le coup je ne regarde pas en détail. Au premier article que je dépose dedans, je constate qu’il contient des courses qui ne sont pas les miennes. On me dit d’aller les remettre en rayon !
Ce que je fais consciencieusement, mais bon …
En rentrant à la maison, je constate qu’il y a un saucisson en trop, choisi par le kidnappeur de charriot.
Heureusement c’est un saucisson Ardéchois.
Mon mari est Ardéchois…

7 avril

Aujourd’hui partage de l’ordinateur avec mon fils. Pour lui, un corrigé de cours d’histoire par tchat. Il est très déçu : cette semaine il aurait dû être chez son correspondant italien, en Toscane.
Sporca miseria !
Pour moi, audioconférence. C’est un peu compliqué pour certains collègues, télétravail, famille, etc. J’ai un peu honte ; on ne peut pas se plaindre quand on profite du soleil dans son jardin gapençais.

Ingratitude

Une dame m’appelle hier soir. On ne se connait pas mais elle habite 300 mètres plus bas. Elle aussi reçoit la visite du chat blanc que j’ai appelé Bianca. Elle a vu la photo dans mon journal. Ce chat mange donc à plusieurs râteliers. Aujourd’hui il est allé chez la voisine mais n’est pas venu me voir. Les chats sont libres et ingrats. C'est aussi pour ça qu'on les aime.
Trop déçue.

Ménage

Il parait que tout le monde se met au ménage. Il faut bien s’occuper. On nous dit de nous organiser, genre une pièce par jour. Si on doit tenir encore un moment autant faire un tiroir à la fois. Pour moi ce sera corvée de vitres – j’en ai horreur. Je vais faire 2 fenêtres et en garder un peu pour demain. Vitres, rideaux, poussière. Voir le monde en plus clair, c’est bien ce qu’on souhaite tous.
Tenez-vous fiers, comme on dit au Champsaur.

5-6 avril

Isolation et isolement

Bizarre, on a cessé de vouloir me faire isoler ma maison - gratuitement. Plus d’appel importun. Pourtant sur le net, on continue à me solliciter pour tout et n’importe quoi : des vêtements pour ne pas sortir, des voyages pour ne pas me déplacer… Si la nouvelle robe n’est pas pour moi, elle est pour ce superbe machaon qui sèche ses ailes sur un rosier de mon jardin. Il est spectaculaire et pourtant très commun.
Ce papillon devrait nous faire réfléchir à la beauté de l’ordinaire.

Travail manuel

On essaye tous de s’occuper l’esprit mais on peut aussi s’occuper les mains. Puzzle pour mon fils qui avait trouvé le cadeau un peu nul, il y a quelques mois.
Comme quoi on peut changer d’idée.

Tricot pour moi. J’adore et je n’ai jamais le temps. C'est un ouvrage de concentration bénéfique. Plus le modèle est compliqué, plus il vide l’esprit. La satisfaction d’un ouvrage fait de ses mains n’a pas de prix non plus. C'est un début, j’en suis à monter les mailles, il reste donc de nombreuses heures de travail. Pour mon tricot, au moins, il faudra que le confinement dure encore un peu.
Pas trop quand même.

 

3-4 avril

Cho-cho-chocolat

Je ne sais pas si les chocolatiers ont le droit d’ouvrir leur boutique en ce moment. C’est pourtant, vu le contexte, un commerce de première nécessité. Je plaisante bien sûr, mais quand même. Un peu de chocolat remonte le moral et on se sent moins coupable que d’habitude.

On peut toujours faire un gâteau et mettre ses enfants au travail. Cela augmentera le plaisir de le déguster.
Des œufs (un peu), du beurre (beaucoup), du chocolat (passionnément) et surtout pas de farine mais de la fleur de maïs pour la légèreté.
C’est moi qui l’ai fait !

Week-end

C’est sûr, on est samedi. La tondeuse d’un voisin et la tronçonneuse d’un autre me le confirment. Samedi puis demain dimanche. On ne sait plus où l’on en est. Les jours passent et les repères nous manquent. Plus de déplacement, plus d’emploi du temps pour nous comme pour les enfants. L’agenda est vierge. Bref : on était surbookés, on est maintenant sous-bookés.


On en vient à regretter ce travail qui pourtant nous pèse parfois. Ramenés d'un tournage dans la garrigue du Pont du Gard, ces petits iris ont parfaitement réussi leur acclimatation.
Et nous, est-ce qu'on réussira ?
 

2 avril

Vous continuez votre petit train-train ? Moi aussi.
Je ne me plains pas car désormais tous les jours à midi ou à 14 heures, j’ai de la visite ! Il rode dans mon jardin, s’approche sans bruit et me regarde étonné. C’est un chat blanc, un peu farouche avec une oreille en compote. Je lui fais la conversation et on s’apprivoise. Maintenant j’attends que Bianca, c’est un nom provisoire, soit plus coopérative. Je vous tiendrais au courant de nos échanges.

Chien et chat

Tout se loue : les vélos, les autos, la déco mais pas encore les chiens ! Il y en a qui ont essayé mais ça s’est mal terminé. En tout cas, les promeneurs de chiens sont toujours aussi nombreux quand je sors faire mon petit tour quotidien. Difficile de savoir qui est le plus heureux, du maître ou du chien.

Côté jardin

Dans les Hautes-Alpes, on a la chance d’être proche de la nature. On peut facilement observer fleurs et plantes en campagne ou en pleine montagne. On a aussi des jardins magnifiques. Je vous propose d’aller jusqu’au Col du Lautaret, pour visiter le jardin alpin. Virtuellement aujourd’hui. Face à vous la Meije et son glacier. Partout des chardons, des épilobes, des pavots, toutes les plantes et fleurs du milieu montagnard.
Comme les musées, les jardins s’ouvrent à vous. Une revue a mis en ligne quelques destinations en attendant vos vacances d’été.
Un peu de piquant dans votre quotidien !

1er avril

Il y a quelques semaines encore, si on nous avait parlé de confinement, on aurait cru à une mauvaise blague. Le poisson d’avril est pourtant bien réel mais nous sommes optimistes et courageux.
Ce matin, les collègues d’une télé et radio des Alpes du sud annonçaient que le Tour de France allait se courir uniquement dans les départements alpins de la région.
C’était hélas un poisson d’avril.

Poisson d’avril

Vers 10 heures et ce n’est pas une blague, une dame m’appelle au téléphone et me dit suivre avec intérêt mon journal. C’est une voisine : Colette et Georges, son mari, habitent Gap, à 3 kilomètres de chez moi, à vol d’oiseau. Elle aussi « écoute pousser les fleurs » comme dans la chanson de Francis Cabrel. Elle conseille cette lecture à ses amis. Nos vies au ralenti se ressemblent.
Optimisme et courage, je vous disais.

Cultivons notre jardin

On n’ira pas à Madrid pour Pâques voir les Goya du musée du Prado, ni à Paris, au musée d’Orsay pour les Monet. Vous pouvez pourtant admirer le jeune homme en habit rouge ou les nymphéas bleus de chez vous. Les expos virtuelles sont très nombreuses sur internet. Il vous faudra chercher un peu. « L’art sauvera le monde » disait Dostoïevski. Même si vous n’aurez pas le frisson de l’œuvre face à vous, vous passerez un moment agréable.
Toujours ça de pris !

31 mars

Après les oiseaux et les petites fleurs, plus prosaïque aujourd’hui : les poubelles !
Qui aurait dit que nous aurions un jour besoin d’un mot pour sortir les poubelles…  et bien voilà, c’est le cas.
La rue est déserte, le rond-point incongru au milieu de rien du tout, Gap au loin.

A l'aventure

Je prends mon carton avec mes emballages et me prépare pour une courte marche dans mon quartier. Je vois une voisine dans son jardin et lui explique mon projet. « Heureusement, qu’il nous reste les poubelles ».

Les containers ont la gueule ouverte et réclament l’intervention des éboueurs. On n’en parle jamais, des éboueurs. Est-ce qu’ils travaillent, est-ce qu’ils sont tous confinés ? Il y a des métiers très utiles qu’on oublie pourtant.


Des pissenlits bordent le chemin. Ils sont en fleurs. En temps normal, on les ramasse pour la salade, avant qu’ils ne fleurissent. Dans les Hautes-Alpes, mélangés à d’autres jeunes pousses comme les orties, on en fait une soupe veloutée.
J’ai la nostalgie du miel de « tarassaco » ramené de la Val Varaita, en Italie l’été dernier. Une crème douce et fleurie. Pas de miel de pissenlit en ce moment : mes ours ont tout mangé. Cela m'étonnerait que les abeilles soient en télétravail, elles !

30 mars

« C’est comme un mercredi, sauf que c’est tous les jours de la semaine ».
Le confinement rend les ados philosophes, le mien du moins.

Torchons et serviettes

Aujourd’hui, nettoyage de printemps, d’autant qu’on a plus l’excuse de ne pas avoir le temps. Je ne me rappelais pas que j’avais autant de torchons : des fins, des épais, des blancs, des couleurs, des anciens auxquels je tiens, des franchement usés. Bref, un beau bazar. Donc plus d’excuse, on trie et … sévèrement. C’est cruel car j’aime les objets, les vieilles nappes, les boites, la vaisselle. Bref tout ce qui encombre et qu’on sort une fois par an. Par ces temps d’activité restreinte, « à quelque chose, malheur est bon ».

Une petite recette

Quand je manquerais d’idée, je pourrais toujours vous donner une petite recette.
Exemple aujourd’hui avec les yaourts minute (ou presque) : pour 4 pots ou 4 ramequins, selon ce que vous avez chez vous, 1 demi-litre de lait bio entier et un citron. Pas besoin de chauffer, le jus de citron fait « tourner » le lait immédiatement. C’est plutôt un lait fermenté. Si vous laissez une nuit au frigo, c’est encore meilleur. Confinez-vous et prenez soin de votre intérieur !

Un, deux, trois petits oiseaux

En ce moment tout le monde s’extasie sur le chant des oiseaux. Peut-être sont-ils plus actifs ou peut-être ne sommes-nous pas très attentifs en temps normal. Je vous ai parlé de tous les oiseaux que je vois dans mon jardin. Une association de protection de la nature, des oiseaux en particulier, vient de lancer une opération de comptage. Il s’agit de recenser les oiseaux que vous voyez de votre fenêtre, votre balcon ou votre jardin. Si cela ne fera pas de vous un ornithologue, cela vous fera connaîtra certaines espèces et occupera votre temps pour une bonne cause.
Avec un peu de poésie en plus.

27 mars : les oiseaux chantent

Tout le monde, tous les sites plutôt, nous invitent à écouter le chant des oiseaux. C’est vrai qu’on les entend beaucoup mieux depuis que nos activités sont réduites. Même en ville, un moineau ou un pigeon vous rappellera cette liberté qui pour le moment est entre parenthèses. Et c’est très agréable de les observer : le petit chapeau des mésanges, le roux du rouge-gorge, le bec jaune du merle... On aimerait les photographier, mais le temps de zoomer, psstt !

En français régional, et cela vient de l'occitan, on dit d'une personne difficile ou peu sympathique : c'est un drôle de merle !

Drôle d’oiseau

Dans mon jardin les oiseaux sont nombreux, des moineaux, des mésanges, des pies, parfois des huppes. Ce matin, ce n’est pas le chant mais les coups sur un tronc d’arbre qui m’alertent. L’oiseau est magnifique avec le dessus du cou et les plumes sous la queue rouges. Jamais vu. Je cherche sur internet un site sur les oiseaux et j’y trouve l’animal : un pic épeiche – dendrocopos major pour les ornithologues.


Vous vous souvenez du Woody woodpecker de notre enfance – la mienne surtout – c'est le même mais en noir et blanc, fardé de rouge.  La photo, que je reprends avec l'autorisation de son auteur, a été prise en Finlande.Voyage, voyage.
On se prend à les envier :  les oiseaux ne confinent pas, eux !

26 mars

Quand on a l’habitude, comme moi, de faire plusieurs fois par semaine le trajet Gap-Marseille pour aller travailler, on a du mal à ne pas prendre sa voiture. Et même si les kilomètres sont pesants, on se surprend à les regretter. La vallée de la Durance me manque. Passer la clue de Sisteron, Ganagobie à la cime de la colline, le Manosque des plateaux, le chantier d’Iter la nuit : autant de points de repères  en moins.

Chacun sa montagne

On a tous une montagne dans le cœur : le Garlaban de Pagnol , la Sainte-Victoire de Cézanne, le Gélas pour les Niçois, le Mont-Ventoux, le Mont-Faron ou la Sainte-Baume.
A Gap, on est chanceux : les montagnes nous environnent. De ma fenêtre, je vois la montagne de Céüse, le Pic de Charance à l’Ouest, les Aiguilles de Chabrières au levant.


De toutes les photos que notre collègue Eric, en voyage, nous envoie je retiens celle du Fuji Yama. Symbole du Japon, c’est un volcan sacré. Par les temps qui courent, rêvons de nos montagnes, ça ne peut pas faire de mal.

Bricolage

Ce matin, opération à cœur ouvert : le patient est débranché, un peu fendu, mal en point. Mon grille-pain a besoin d’une petite réparation. Un tournevis pour ouvrir la bête, rebrancher, revisser, recoller le morceau cassé avec de la colle forte. Toutes les pièces ont retrouvé leur place et l’objet fonctionne.

Problème quand même, j’ai mis de la colle sur mes doigts et mon portable ne reconnait plus mon empreinte .
C’est un truc dans les romans policiers.

25 mars

 

Hier après-midi mon jardin s’est couvert de granules homéopathiques : du grésil avant la neige. Cela fait un bruit étonnant. En fin d’après-midi, tout était blanc et ce matin au réveil le soleil rend le paysage féérique. Les forsythias (jaunes) les groseilliers à fleurs (roses) les arbres de Judée (violets) n’en reviennent pas.
" Trop stylé " a dit mon fils. Un instant on peut oublier tout le reste.

Cerise sur le gâteau

Un de nos collègues est en voyage au Japon. A travers ses photos, nous visitons des temples et des jardins. Là-bas, on admire les cerisiers en fleurs. Les cerisiers sauvages de Romette n’ont rien à leur envier. Ce matin, c’est blanc sur blanc : le blanc des fleurs recouvert par celui de la neige.

Autre floraison

Gap aussi connait le street art. Les premiers tags en rapport avec la situation actuelle ont fleuri à Gap.
Critiqueraient-ils la société de consommation ?

24 mars bis : Opération supermarché

Il faut bien manger et par les temps qui courent autant manger bien. Donc il faut remplir le frigo. Autorisation – voiture – pas de problème pour se garer le parking est largement vide. Quelques clients quand même dont certains qui pensent que leur écharpe nouée autour de la bouche les protégent… pas du ridicule en tout cas.


Le personnel plaisante : "T’es beau avec ton masque! " - "Oui, on m’a dit que je ressemblais à Alain Deloin ". Les rayons sont normalement achalandés à part les lingettes qui laissent 4 étagères vides. Le jeune homme à la caisse portent des gants, un calot et un masque. Je lui demande si ce n’est pas trop dur. Non, ça va, c’est calme, et encore plus l’après-midi.
Sage conseil si je dois y retourner.

Mardi 24 mars

Depuis mon jardin, je vois passer une voisine en jogging. Nous nous saluons à bonne distance. Elle est stressée. Elle dort mal. Son mari et elle ne travaillent plus. Elle descend jusqu’à la rivière pour prendre l’air. On se parle mais les choses sont distantes dans tous les sens du terme.
 

Mon mari au travail

Mon mari se rend encore à son bureau pour une permanence téléphonique. Il utilise des lingettes désinfectantes pour le bureau, l’ordinateur, les poignées de porte, les robinets. On a lavé les torchons à la maison. Pour lui, la situation actuelle est préoccupante mais l’avenir le sera sûrement encore plus, économiquement. Les Hautes-Alpes comptent beaucoup sur le tourisme et on ne sait ce que l’été nous réserve. Les stations de ski ont fermé en catimini. La météo des neiges a continué à la télé au-delà de la fermeture.

Retraite

C’était le dernier jour d’une de ses collègues. Les autres sont en télé-travail à domicile mais pour elle c’était vraiment le dernier jour. Après 39 ans dans la même boite, elle part en retraite. Pas de collègues, pas de pot de départ ou alors plus tard. Champagne quand même, en tête-à-tête.
Le coronavirus ne rend pas jaloux.
 

Dimanche 22 et lundi 23 : voiture et commissions

Hier impossible d’ajouter mon billet : internet est saturé.
A croire que tout le monde se console en surfant sur le net. Pourtant il y avait la Grande Vadrouille à la télé.
Je suis moi-même partie en vadrouille, pour de bonnes raisons je vous rassure : je suis allée faire les courses pour ma maman, 89 ans, seule et isolée. J’ai donc rempli l’attestation en cochant « aide aux personnes vulnérables ».


Drôle de sensation de reprendre sa voiture après 10 jours d’abstinence. Et encore plus bizarre d’avoir toute la route pour soi. Personne sur des kilomètres, la sensation est irréelle. Les gendarmes contrôlaient les véhicules dans l’autre sens, et on ne m’a arrêtée ni à l’aller ni au retour.
 

Egayer le quotidien

J’ai fait les courses avec un panier qui n’était jamais sorti du garage, j’ai mis du gel avant et après. Ne pas poser sur la table, jeter les emballages, remettre le panier dehors et se laver les mains. Tous les gestes sont découpés et au ralenti.
Quand on est âgé et qu’on vit seul, on est déjà un peu confiné. Donc la situation actuelle ne change pas grand-chose pour certains. Au contraire, ce qui rassure c’est le monotone du quotidien, ce que la plupart d’entre nous a du mal à supporter.

A la soupe !

Quel plaisir de découper un céleri, de le laver pour le congeler. On doit apprécier ces petites choses qui ont leur grande noblesse. Pensez à la soupe que vous pourrez faire. Vous connaissez certainement la comptine :
"A la salade, on est malade. Au céleri, on est guéri ".
 

Samedi 21 mars, check the placards

Bizarre, je constate que le confinement rend les gens sportifs. Je n’ai jamais vu autant de gens courir ou passer à vélo. Et je ne compte plus les chiens qui font leur petit pipi. Les plages sont interdites, mais à Gap on a encore la chance de pouvoir s’aérer.

Aujourd’hui, c’est le printemps, ne l’oublions pas. En provençal on dit : "Au printemps, totei lei maganhas sòrtan", toutes les maladies éclosent. Ah ! la sagesse populaire...

Il faudra prendre son mal en pacience. On nous conseille de vider nos placards. Pour le moment l’heure est plutôt à les remplir.

Avant de programmer (!) un déplacement vers le supermarché, faisons le tour de nos réserves. Quand on habite à la campagne, et à Gap c’est tout comme, on fait des conserves et des confitures. Il reste des pâtés et de la confiture d’abricot. Pas si mal.

Le calendrier …

La télé dit que les Belges seront confinés jusqu’au 5 avril et les Italiens jusqu’au 4 mai et les Français 15 jours ! Le compte n’y est pas.
Bonne fête à Herbert Léonard : pour le plaisir !

Vendredi 20 mars, vie familiale, la mienne et celle de Figaro

Plus d’école. Mon fils est à la maison. On entend les petits voisins jouer dehors. Pronote, le seul lien avec le collège et les profs, semble lui aussi en stand-by. Il doit lire le Mariage de Figaro. Ça tombe bien, Beaumarchais n’a jamais été au programme pour moi. Nous le lirons ensemble.

J’imprime quelques pages pour un "déplacement dérogatoire", histoire de faire un tour dans le village.  Dater, signer, sortir...

La mairie est fermée. La place déserte. Deux chats prennent le soleil. Un homme en tracteur rentre une remorque de bois de chauffage. Est-ce qu’il a son attestation, lui ? Et le courrier ? Est-ce que le facteur est passé ? La boite est vide et le restera certainement.

Saint Joseph, pas de salades

Peut-on encore penser à demain ? Hier, 19 mars, on fêtait les Joseph. C’est à la campagne une date respectée pour semer les premières salades.

Tous mes voisins doivent le savoir. Tous se sont affairés dans leur jardin. Le coronavirus ne les déviera pas de leurs intentions jardinières. On se salue de loin. Bonjour-bonjour. Espérons que le confinement sera terminé quand ils les mangeront. Les salades.

Jeudi 19 mars, premiers jours

Une barrière en bois protège mon jardin des intrus. Aujourd’hui, elle me sépare du reste du monde ! Le coronavirus est dans tous les esprits, à Gap comme ailleurs.

Comme 35 millions de téléspectateurs, j’ai regardé l’allocution du président de la République. "Restez chez vous" et c’est ce que nous faisons (presque tous) depuis trois jours.

Si le mot de confinement n’a pas été prononcé, c’est pourtant comme si on avait changé d’époque. Fini le télépéage, la carte bancaire et les amis virtuels : il faut désormais un sauf-conduit pour sortir de chez soi.

Pourtant rien n’a changé

Quand j’ouvre ma fenêtre, je vois les montagnes qui sont comme d’habitude. Je vois la ville de Gap, paisible.

Le ciel est bleu pour nous, alors qu’en ville certains ne voient que le mur d’en face. Ici, rien ne semble différent et pourtant la radio, la télé ne parle que de lui : le coronavirus.

Message professionnel : télé-travail pour la plupart d’entre nous. Réunion téléphonique tous les jours. Bref, on attend d’en savoir plus. Une fois les mails lus et deux ou trois réponses écrites, on fait quoi ? On attend.

 

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