Des investigations à Pantin (Seine-Saint-Denis) ont permis lundi 23 mars l'interpellation d'un gros revendeur de masques. Le trafic a été démantelé grâce à une première arrestation à Marseille trois jours plus tôt. Un adjudant de police de la cité phocéenne a eu le nez creux.
Tout démarre à Marseille le 20 mars. Un adjudant se promène dans la ville lors de l'un de ses jours de repos.
Au détour d'une rue, l'agent remarque un individu proposant des masques à la vente aux particuliers. Face à cette situation suspecte, l'adjudant décide d'appeler ses collègues.
L'homme est finalement interpellé et mis en garde à vue à Marseille.
50 euros les 50 masques
Interrogé par les forces de l'ordre, comme nous le rapporte la préfecture de police de Paris, le vendeur identifie rapidement un habitant de Pantin comme son fournisseur."Il a expliqué qu'un de ses contacts pouvait lui vendre 50 masques pour 50 euros", indique la préfecture de Police de Paris.
Après ces révélations, le parquet de Marseille est alors dessaisi de l'affaire au profit du parquet de Bobigny.#COVID19 | La vente de masques à Marseille aura eu des répercussions jusqu'en Seine-Saint-Denis !
— Préfecture de Police (@prefpolice) March 26, 2020
En remontant jusqu'au fournisseur à Pantin :
➡ plus de 2⃣8⃣ 8⃣0⃣0⃣ masques découverts et saisis.
Certains tentent de tirer profit de la situation actuelle mais#LaPoliceVeille. pic.twitter.com/k13wsyHReP
L'enquête sur ce trafic de masques est alors confiée aux officiers de police judiciaire du service de l’accueil de l’investigation de proximité (SAIP) de Pantin.
28.800 masques saisis
Le 23 mars, des investigations locales permettent de perquisitionner le domicile du suspect à Pantin. Une dizaine de masques sont alors retrouvés.Mais l'enquête ne s'arrête pas là. Dans le magasin familial du suspect, 28.800 masques sont saisis.
Des masques remis aux personnels soignants
Le parquet de Bobigny décide alors de transmettre les masques à l'agence régionale de santé (ARS). Ils ont été ensuite remis aux personnels soignants d'établissements de la région parisienne.Désormais, l'enquête se poursuit entre Paris et Marseille pour "essayer de découvrir d'où viennent ses masques".