Covid : restaurants, théâtres et cinémas doivent s’adapter une nouvelle fois avec le couvre-feu à Marseille

Adaptation, c’est le mot d’ordre pour ces trois secteurs à Marseille, durement touchés par les multiples restrictions du gouvernement dans cette crise sanitaire. Certains d’entre eux sont épuisés de cette situation pesante.
 

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"On tue notre métier, c’est toujours la même histoire ", s'énerve Laurent Ceccarini propriétaire de deux restaurants sur le Vieux-Port de Marseille.

Pénalisés par le confinement et une kyrielle de restrictions depuis des semaines, les restaurants marseillais vont devoir de nouveau trouver des alternatives pour survivre.

Emmanuel Macron, le chef de l’Etat a annoncé mercredi, la mise en place d’un couvre-feu dans neuf métropoles de France dont Aix-Marseille.

Ce couvre-feu débute dans la nuit de ce vendredi à samedi et va durer quatre semaines minimum.

Une décision sans concertation

Cette décision gouvernementale a du mal a passé pour Laurent Ceccarini « Nous sommes choqués, on tape sur nous, on ne nous a même pas prévenu ».

Ce couvre-feu, programmé à 21 heures perturbe aussi l’équilibre et l'organisation des lieux culturels  comme le théâtre.

"Hier on a accueilli 60 spectateurs, on a fait un bon chiffre, maintenant on va devoir supprimer les séances du soir. 16 spectacles en tout vont être annulés par mois", détaille Stan Brizay de l'Art Dû Théâtre.
Ces séances supprimées vont avoir des répercussions économiques considérables sur son établissement.

"C’est une perte de 10 à 15 000 euros par mois", estime le directeur de ce théâtre marseillais.

William Benedetto, le directeur du cinéma Alhambra dans le 16ème arrondissement de Marseille se montre  plus positif.

"C'est un peu dur cette décision, un peu raide. On s’adapte de nouveau, c’est une nouvelle contrainte. Mais c’est possible de s’adapter car les salles de cinéma sont ouvertes la journée".

Cependant, il est plus préoccupé par la durée de la pandémie et les restrictions qui vont avec.

"Si la crise sanitaire continue, des distributeurs vont sûrement décaler la sortie de leurs films, il y aura moins de propositions dans les cinémas. Dans ce cas la situation sera dramatique car les salles seront de plus en plus vides", explique William Benedetto.

Des restrictions lourdes de conséquences

"On ne peut pas s’adapter ! Un restaurant qui accueille 200 à 400 personnes chaque jour ne peut pas se réinventer, on ne peut pas faire du Mac Donald ou du KFC", s'emporte Laurent Ceccarini, restaurateur à Marseille.

"Après ce mois et demi, on va avoir une faillite ! », estime ce restaurateur, révolté par cette décision qu’il trouve "injuste".

Les aides financières sont loin d’être suffisantes pour que ces commerces se maintiennent selon Laurent Ceccarini. 

"On a mis fin aux CDD, ensuite on sera obligé de licencier des membres de notre équipe. Ce sont des millions d’euros de pertes, c’est mon argent personnel ! ", regrette le restaurateur.

Une organisation à trouver

Pour Stan Brizay, il n’y a pas d’autres choix que d’avancer la programmation de tous les spectacles.

"Ceux du soir débuteront à 19 h. Ensuite on va développer une buvette, c’est une opportunité pour nous, cela permettra de créer un vent de sympathie » explique-t-il.

Dans les quartiers de nord, le cinéma l'Alhambra sera aussi privé de son public après 21 h.

"Cette mesure arrive au mauvais moment. Le secteur du cinéma commençait à retrouver petit à petit une dynamique. On va supprimer toutes les séances du soir. En ce moment le film danois Drunk est le plus pénalisé", précise William Benedetto.
Ce couvre-feu restera en vigueur  quatre semaines minimum en attendant que le nombre de personnes contaminés dans la métropole d’Aix-Marseille baisse.

Ce vendredi, 45 personnes sont encore en réanimation dans les hôpitaux de l'AP-HM. 

Depuis un mois, à Marseille, la situation semble plutôt stable avec une quarantaine de personnes en moyenne en réanimation par jour. 

Si à Marseille, la situation n'empire pas, les données départementales et régionales sont plus alarmistes avec 13 personnes en réanimation de plus en une semaine.
 
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