La journée nationale du don d'organes ce jeudi22 juin, est l'occasion de rappeler le problème de la pénurie de dons. Parmi les patients, les enfants sont prioritaires. L'un d'entre eux, Basile, 13 ans, témoigne de sa "nouvelle vie", après une greffe de rein.
Basile, 13 ans, revient de loin. Atteint d'une maladie génétique, la greffe d'un rein était devenue une nécessité pour lui, il y a deux ans.
Le jeune Marseillais a traversé des moments difficiles durant ses neuf mois d'attente d'un donneur.
A son tour, il se veut rassurant pour ceux de son âge, qui traversent la même épreuve.
Ca peut arriver demain, dans plusieurs mois, dans un an... Il faut faire confiance à l'équipe médicale. Elle est là pour soigner, et pas pour faire du mal.
Basile ignore tout du donneur qui lui a sauvé la vie. Mais cette personne est souvent dans ses pensées et celles de toute sa famille.
Grâce à elle, il a entamé "une nouvelle vie", qui lui impose de faire beaucoup de sport. Sa mère l'a accompagné ce matin là à son cours d'aviron. Pour cette maman d'un enfant greffé,
les donneurs sont des héros car grâce à leurs vies et à leurs dons, d'autres vies continuent et de façon pleine.
Basile a maintenant une vie normale, même si les soins restent quotidiens. "Je regarde devant moi, et jamais derrière... l'avenir est devant moi".
En région Paca, ils ont été près de 25.000 candidats (c'est ainsi qu'on les appelle) à une greffe l'an dernier. Seulement un peu plus de 1.300 d'entre eux ont pu bénéficier d'un don d'organe.
Questions au professeur Pascal Thomas, chirurgien à l'hôpital nord de Marseille
"On est tous des donneurs présumés. Sauf si on démontre que de votre vivant, et dans une période récente, vous avez clairement formulé une opposition de principe vous concernant et concernant le don d'organes.
Existe-t-il une pénurie ?
Il y a une pénurie de tous les organes, et plus ou moins aigüe selon l'organe... En greffe cardiaque par exemple, il y a une situation de pénurié très importante...
Quelles est la raison de cette pénurie ?
On a un taux de refus en France qui évolue entre 35 et 37%.
C'est donc plutôt la famille, les proches, qui confrontés à cette situation dramatique d'avoir un parent, un ami, ou un conjoint, en état de mort cérébrale, qui va exprimer le sentiment que la personne concernée était contre le don d'organes.
Faut-il signifier que l'on est donneur ?
Oui, et toutes les occasions sont bonnes : le repas de famille, les événements familiaux quelq qu'ils soient, les discussions entre amis... Et bien préciser effectivement que l'on a une approche positive du don d'organes.