Dans un arrêté daté du 16 juillet, la préfecture des Bouches-du-Rhône met en demeure les bailleurs sociaux du quartier Air-Bel, 2° arrondissement de Marseille, de remédier au risque d'exposition aux légionelles dont sont victimes les 6.900 habitants du quartier
Malgré les mesures prises par les bailleurs sociaux et le syndic, comme la chloration du réseau d'eau chaude, "ne suffisent pas" à réduire le risque d'exposition aux légionelles, a indiqué la préfecture des Bouches-du-Rhône, ce qui l'a conduit à publier un arrêté, signé le 16 juillet. Cet arrêté, dont nos confrères de l'AFP ont eu connaissance, met en demeure les bailleurs sociaux et le syndic du quartier Air-Bel, situé dans le 11° arrondissement de Marseille. A savoir : Logirem, Unicil et Erilia, les trois bailleurs.
Des actions à mener avant fin août
"Les mesures prises par les bailleurs sociaux et le syndic n'ont pas été efficace", précise l'arrêté préfectoral, en se basant sur l'analyse des prélèvements d'eau en avril et en mai dernier notamment.indique l'arrêté.Ces analyses font apparaître des concentrations en légionelles très supérieures au seuil limite, soit une exposition à des risques sanitaires importants
Face à cette situation, la préfecture met en demeure les bailleurs sociaux et le syndic d'identifier les points d'eau à risque d'ici le 15 août au plus tard et de les équiper d'un filtre d'ici le 31 août.
Une situation qui s'éternise
En septembre 2017, un homme de 46 ans est décédé d'une légionellose dans la cité Air-Bel. Un mois plus tard, la présence de légionelles dans le réseau d'eau chaude des bâtiments est officiellement détectée. Mais aucun lien n’a été formellement démontré entre le décès et la présence de légionelles dans la cité. Des mesures de chloration ont été effectuées dans le réseau d’eau chaude n’ont pas permis d’endiguer la situation et en plus, le goût et la forte odeur de l’eau ont contraint les habitants à acheter de l’eau en bouteille.Le 28 juin dernier, près de 300 locataires du quartier ont saisi le juge des référés de Marseille, qui a désigné un expert judiciaire pour évaluer la qualité de l'eau et identifier les travaux à mener.