"Elle s'est jetée sur les soignantes, elles sont en état de choc", nouvelle agression à l'hôpital Nord de Marseille

Ce mercredi matin, vers 5h30, une jeune femme de 17 ans a agressé deux soignantes en se jetant sur elles à l'hôpital Nord de Marseille. Elle était depuis 10 jours en unité d'hospitalisation de très courte durée. Le personnel très choqué a été pris en charge par la cellule psychologique.

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Une nouvelle agression, la troisième à l'hôpital Nord en une semaine a eu lieu ce mercredi 24 avril, au petit matin à Marseille. Deux soignantes ont été agressées par une jeune femme de 17 ans hospitalisée en unité de très courte durée.

Un transfert qui s'éternise

Une jeune femme de 17 ans s'en est prise au personnel de jour à 5h30 ce mercredi matin, alors qu'elle demandait des nouvelles de son transfert. Depuis 10 jours, cette patiente qui souffre de pathologie psychiatrique attend un transfert dans un service adapté. "Avec le manque de places, elle est en attente dans cette unité réservée normalement aux hospitalisations de courtes durées", explique Audrey Jolibois, secrétaire générale de FO à l'AP-HM.

Ce mercredi matin, au moment de la relève des équipes, la patiente a demandé des nouvelles de son transfert. "Sans réponse adaptée et en 'décompensation', elle s'est jetée sur deux soignantes. Même si elles ne sont pas blessées, les deux personnes sont sous le choc et ont été prises en charge par la cellule psychologique ainsi que tous les membres du service", précise la syndicaliste.

Des évènements à répétition

En une semaine à peine ce sont trois évènements similaires qui viennent de se produire à l'hôpital Nord de Marseille. Jeudi 18 avril, un médecin a été agressé dans l'unité pénitentiaire psychiatrique située près de l'hôpital Nord de Marseille.

Le lendemain, vendredi 19 avril, excédée par le temps d'attente, trop long selon elle, une femme enceinte a frappé des personnels soignants. Le lien entre ces trois agressions ? Des personnes souffrant de pathologies psychiatriques non prises en charge.

Cela fait beaucoup trop, les événements se succèdent, les agents commencent à craquer. Il faut de toute urgence rétablir la sérénité avec des mesures fortes et rapides.

Audrey Jolibois, secrétaire FO à l'AP-HM

à France 3 Provence-Alpes

Au fil des années, les fermetures de lits se succèdent en psychiatrie. "Il y a un véritable problème, des services entiers sont fermés, ce qui allonge les délais de prises en charge. Il y a des sorties prématurées de patients qui devraient rester plus longtemps mais il faut libérer de la place rapidement, donc on se retrouve avec des personnes dans les rues qui sont très fragiles psychologiquement et on n’est pas à l'abri de drames ", alerte Audrey Jolibois.

"La psychiatrie est une véritable spécialité et les vocations manquent, car c'est très difficile de travailler dans ces services", souligne la syndicaliste.

Une réunion est encours avec la direction de l'hôpital Nord de Marseille, FO souhaite aussi rencontrer la direction générale de l'AP-HM pour parler de la prise en charge psychiatrique justement qui est le lien entre tous ces événements dernièrement.

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