Excédée par le temps d'attente, trop long selon elle, une femme enceinte a frappé des personnels soignants de l'hôpital Nord de Marseille ce vendredi 19 avril.
Plusieurs soignantes, des sages-femmes, ont été frappées par une femme enceinte âgée d'une quarantaine d'années, "très perturbée psychologiquement", indique Kader Benayed, secrétaire général adjoint de SUD santé 13, confirmant une information de nos confrères de BFM Marseille. Les faits se sont déroulés vendredi 19 avril à l'hôpital Nord de Marseille vers 8h30.
Crachats, coup de poing
Ne supportant pas le temps d'attente, à l'hôpital Nord de Marseille, une femme enceinte, perturbée psychologiquement s'en est violemment pris au personnel soignant ce vendredi 19 avril à la mi-journée.
"Cette dame agressive, s'est jetée sur la sage-femme, lui a mis un coup de poing, lui a craché dessus, une autre collègue sage-femme qui a voulu s'interposer, s'est pris un gros coup de balai dans la main, que la dame a trouvé sur le chariot de la femme de ménage. Et la femme de ménage aussi s'est prise des crachats, et des coups de pied dans le ventre", indique un témoin de la scène au micro de BFM Marseille.
La femme enceinte avait été admise la veille au soir à l'hôpital Nord, alors qu'elle s'était présentée aux urgences. Au vu de sa pathologie, une "grossesse à risque", elle avait été transférée dans l'unité éponyme, et c'est là que les faits se sont produits.
Police et sécurité de l'hôpital
Face à ce déchaînement de violence, la sécurité de l'hôpital et la police sont intervenues. Les trois personnes blessées sont en arrêt maladie. Une cellule psychologique a été mise en place. La patiente a été transférée dans un autre établissement. Une réunion entre les syndicats et la direction de l'hôpital est prévue ce lundi, afin de trouver des solutions pour préserver la sécurité des soignants.
Une des sages-femmes s'est vue prescrire une ITT de trois jours.
Un manque de personnel pointé du doigt
Des faits récurrents, "parce que l'hôpital est en souffrance, parce qu'il manque des médecins, des soignants", indique Kader Benayed, secrétaire général adjoint de SUD santé 13.
Selon le syndicaliste, il a une augmentation de ces situations un peu tendues, car l'attente s'allonge, "quand jadis, l'hôpital était un sanctuaire ce n'est plus le cas. Il y a un changement de mentalités inacceptable", insiste Kader Benayed.
"Le risque c'est que les sages-femmes de ces secteurs ne veuillent plus rester", indique le syndicaliste qui va plus loin, "nous demandons une prime de risque dans les établissements difficiles".