Emmanuel Macron est venu du 26 au 28 juin à Marseille pour lancer le deuxième acte de son plan Marseille en grand. Au delà des annonces attendues du président, cette visite a d'autres enjeux locaux.
Cette visite est aussi très politique. C’est même le coup de starter pour les municipales de 2026. Et c’est Renaud Muselier qui a décidé de faire sonner le réveil. Un coup de gong qui a secoué la droite marseillaise quasi muette depuis deux ans. Désormais pilier régional de Renaissance, le parti du président Macron, le chef de la Région a lancé avec succès une invitation aux différentes composantes de la droite locale dont les LR son ex famille politique.
Un carton d’invitation co-signé par Martine Vassal, elle aussi une ancienne de la maison LR, patronne du département et de la Métropole. Leur cible : Benoit Payan et son bilan à mi-mandat.
Quelques tweets pas bien méchants sont les premiers coups de semonce, mais c’est surtout en coulisses que les stratégies s’élaborent et que les équipes s’affrontent. Les uns suggèrent au président ne "pas passer" par la case Hôtel de Ville et de "l’autre côté", une équipe élyséenne, en repérage se voit refuser l’accès d’un gymnase du quartier de la Busserine.
Un début de campagne qui ne dit pas son nom
Rocambolesque…. Des chicayas dont tout le monde se serait bien passé. Un début de campagne, qui ne dit pas son nom, pour capitaliser sur les effets que devraient produire le plan "Marseille en Grand".
Et c’est vrai que chacun met la "main à la poche" : 5 milliards pour l’état auxquels, il faut en rajouter 10 injectés par les collectivités locales.
Que le maire, opposant politique à Emmanuel Macron, qui était de toutes les manifs contre la réforme des retraites, puisse s’approprier et c’est tentant les fruits d’investissements collectifs n’est pas une option envisageable pour ses opposants.
Emmanuel Macron, lui, était lundi matin à l’Hôtel de Ville, reçu chaleureusement par le maire, il ira ensuite à la Région et rencontrera Martine Vassal. Les municipales, c’est parti et il y a déjà des concurrents qui se détachent, même si tous vous jureront que ce n’est pas le match de moment.