36 prévenus sont jugés à Paris depuis ce lundi matin dans le volet marseillais de l'"escroquerie du siècle" sur le marché des droits à polluer (385 millions d'euros éludés au fisc français), parmi eux, une ex-enseignante marseillaise considérée comme l'une des actrices principales de la fraude.
La première chambre de la cour d'appel de Paris a été réquisitionnée en raison de sa taille pour ce procès hors norme. Ce lundi matin, la présidente de la 32e chambre correctionnelle a commencé à lire la longue liste des faits reprochés aux 36 prévenus, dont huit font l'objet de mandats d'arrêt.
Deux personnes comparaissent détenues, encadrées par des gendarmes. Christiane Melgrani, 59 ans, une ex-enseignante marseillaise, devenue gérante d'un piano-bar puis employée d'une société de bâtiment est considérée comme "l'une des actrices principales" de la fraude. Gérard Chetrit, 48 ans, était lui le financier, il a reconnu avoir joué le rôle de "trader".
Procès-fleuve
Les prévenus sont soupçonnés d'avoir à divers degrés participé au détournement du magot, ou à son blanchiment. Les 385 millions soustraits au fisc français ont fait le tour de paradis fiscaux en toute opacité et, pour une grande partie, ils se sont volatilisés. L'après-midi devrait être consacré à des batailles procédurales. Le procès doit durer jusqu'à fin mars.