Alors que l'été se termine en douceur, les festivals ont refermé leurs portes. Si sur le plan musical et festif le compte y est, le bilan écologique est lui, plutôt mitigé. Un constat des festivaliers qui ont alerté l'association Clean My Calanques sur les réseau sociaux.
Des milliers de festivaliers, sur les plages, les parcs et au pied du Mucem à Marseille pour assister aux concerts de Marsatac, du Delta Festival et Acontraluz.
De la musique avec vue sur la mer et des couchers de soleils magnifiques. Les festivals ont répondu présents après deux années compliquées en terme de concerts de sorties et de fêtes.
Mais le bilan écologique n'est pas forcément au rendez-vous.
Alors que se tient en ce moment même le congrès international de la nature à Marseille, plusieurs festivaliers ont alerté l'association "Clean My Calanques" sur le manque de poubelles par exemple ce samedi au festival Acontraluz où près de 10 000 festivaliers étaient présents.
Des photos circulent sur les réseaux sociaux montrant des détritus jonchant le sol. Des témoignages de festivaliers font écho de problèmes pour trouver des poubelles.
Certains ont dû carrément repartir avec les détritus dans leur sacs pour les jeter chez eux.
Des personnes qui ont travaillé sur l'évènement racontent, résignés qu'ils n'étaient pas en capacité de renseigner les gens sur l'endroit où trouver des containers.
C'est ainsi que de nombreux témoignages sont arrivés ce dimanche matin sur les réseaux sociaux.
" Le gros problème c'est qu'ils n'ont pas mis les moyens pour gérer les déchets, pas assez de poubelles, on ne sait pas la quantité de festivaliers, mais ceux qui nous ont écrit n'ont pas vu les sacs mis à disposition. C'est dommage et pas idéal pour un lieu à deux pas de la mer, ça va finir dans l'eau, et les éco-cups n'étaient pas consignées... C'est un problème aussi", précise Céline Albinet, de Clean My Calanques.
Acontraluz est le dernier festival de l'été. Avant lui, il y a eu Marsatac, où aucune information de ce type n'est remontée. " Les poubelles étaient visibles, la signalétique était importante et la consigne des gobelets fonctionnait, tout comme les stand de sensibilisation", ajoute Céline Albinet.
"Notre but n'est pas de pointer du doigt un festival ou autre, mais de nombreuses personnes nous ont envoyé des messages, on se devait de relayer et de poser la question", souligne Eric Agopian de Clean My Calanques.
Avant d'ajouter, "nous sommes partenaires du Delta Festival depuis cinq ans et les choses ont énormément évolué depuis, et nous sommes fiers d'avoir pu contribuer à la mise en place de systèmes pour limiter l'utilisation de plastique et organiser des ramassages après le festival pour laisser les lieux propres. Il y a encore des progrès à faire, mais c'est déjà en très bonne voie".
De son côté, Acontraluz s'est défendu en postant une réponse à la story.
Une réponse qui ne satisfait qu'à moitié l'association de défense de l'environnement, qui se dit prête à travailler avec le festival pour accompagner la transition vers plus d'éco-responsabilité.