[CARTE] On vous dit où acheter du muguet pour ce 1er mai

Coronavirus et confinement obligent, la vente de muguet du 1er mai 2020 ne sera pas comme les autres. La vente est interdite sur la voie publique. Certains fleuristes et commerces de produits essentiels pourront le commercialiser. Beaucoup ont fait le choix de la livraison à domicile ou du drive.

Cette année, la vente de muguet ne sera pas comme les autres. Strictement interdite sur la voix publique, elle sera autorisées chez certains fleuristes rouverts pour l’occasion. Ils pourront livrer des commandes ou vendre directement en respectant les mesure barrières.

Le muguet pourra aussi être vendu dans les commerces de produits essentiels (supermarchés, supérettes), autorisés à accueillir du public par le décret du 23 mars 2020.

Pour soutenir la production locale, la marque de fleurs éthique Fleurs d’ici a mis en ligne une carte des fleuristes qui proposent du muguet produit localement en drive, à l’occasion du 1er mai. 

Cliquez sur les flèches pour découvrir les coordonnées des différents points de vente.
La marque, qui promeut la vente de fleurs locales et de saison a lancé bénévolement cette initiative en essayant de répertorier un maximum de fleuristes avant la fête du travail. 

Les horticulteurs misent beaucoup sur la vente de muguet

Le muguet est très beau cette année”. Sourire aux lèvres, l’horticulteur Eric Caillol découvre les premiers boutons de fleur de ses 7 800 brins de muguet. Quelques jours plus tôt, le botaniste marseillais jetait à la poubelle 70% de sa production florale, faute de pouvoir vendre en période de confinement. 

Aujourd’hui, il mise tout sur le muguet, fleur d’espoir d’autant plus symbolique cette année. “Les gens ont vraiment besoin de fleurs en ce moment, affirme-t-il. Ils sont très demandeurs. Ça va faire du bien à la population.” 

Des fleurs qui devraient faire du bien, surtout à son commerce. Selon le producteur marseillais, les bouquets du 1er mai ne permettront pas de rattraper la perte enregistrée jusque-là, mais elles soulageront grandement son entreprise.

Ces ventes sont vitales pour nous”, confie même sa femme Bérengère Caillol. 

Pour la fête du travail, le couple espère épuiser son stock habituel. “Je croise les doigts et je touche du bois”, lance Eric Caillol.

Bouquets en drive

L’horticulteur a mis en place un drive dans sa pépinière. Sur rendez-vous, les clients peuvent récupérer des commandes sans contact. Pour les habitants du 12e arrondissement de Marseille, il peut également livrer ses plantes.

Les commandes sont prises par téléphone ou sur la page facebook de l'établissement :

Muguet livré à domicile

La livraison, c’est la méthode adoptée par beaucoup de professionnels pour contourner la fermeture des commerces. À Marseille, le fleuriste Dirk Sanders se déplace déjà dans toute la ville depuis une dizaine de jours pour distribuer ses bouquets. 

Son activité est lourdement touchée, mais le fleuriste reste positif. “On est à 20% de notre activité habituelle. Mais au moins, on redonne le sourire aux gens”.  
Le lendemain du confinement, le commerçant a dû jeter 6 000 euros de marchandise. Pour autant, il ne compte pas sauter sur l’occasion du 1er mai pour renflouer ses caisses.

Pour lui, la sécurité reste prioritaire : “Si on ouvre la boutique le 1er mai, c’est sûr que ça va me rapporter de l’argent, car la demande est forte. Mais je ne veux pas agir par cupidité, je veux protéger mes salariés. Je n’ai commandé que 30% de mes ventes habituelles, pour éviter tout attroupement.” 

Quand une cliente toque au carreau du magasin, le marchand lui intime : “On est fermés, on vend uniquement sur livraison !”. Pour l’heure, la distribution à domicile reste le meilleur moyen trouvé par le commerçant. Mais pour le premier mai, il espère pouvoir mettre en place un drive. 

À quelques jours de la fête tant attendue, il déplore des consignes trop floues. “La Fédération Française des Artisans Fleuristes nous dit qu’on peut vendre en drive, mais le gouvernement nous force à rester fermés. Alors on ne sait pas où l'on va. C’est bancal", se plaint-il. 

A Antibes aussi on favorise le drive :

Le pari risqué d'un producteur varois

La situation bancale que décrit le fleuriste a effrayé plus d’un commerçant. À l’annonce du confinement, de nombreux producteurs ont décidé d’annuler leurs commandes de plants, par peur de ne pas pouvoir les distribuer. Néanmoins, dans la région, il y en a un qui a tiré son épingle du jeu. 

Tanneguy de Valbray, producteur dans le Var, a tenté un coup de poker. Depuis le confinement, il a décidé de racheter tous les stocks de muguet de ses concurrents, soit 1 million de plants supplémentaires. “Ils ont pris peur, moi j’ai tout racheté”, se félicite l’homme d’affaire, classé parmi les leaders nationaux du marché.  

Toutefois, son investissement de 800.000 euros supplémentaires n’est pas sans danger : “J’ai pris un gros risque, mais je suis serein”, assure l’horticulteur. Il a de quoi : avec cette opération, le gérant se retrouve avec le quasi-monopole du muguet cette année. “On m’appelle de partout ! Les deux tiers sont déjà vendus”, se réjouit-il. 

Les gens vont avoir envie de muguet plus que jamais.

Pour lui, cette saison offre un jackpot inattendu. “Les gens vont avoir envie de muguet plus que jamais, pense-t-il. Ça va apporter un rayon de soleil dans cette misère."

De quoi propulser ses ventes : "J’ai vendu 850.000 pots l’année dernière. Cette année, je devrais en vendre plus d’un million”, calcule-t-il.

Un brin de Bonheur dans les Ehpad

Sur sa page Facebook, le pépiniériste l'assure : "Le muguet cette année est sublime ! Il est plus que jamais le symbole du Bonheur retrouvé."Si les plus gros clients de Tanneguy de Valbray sont les enseignes de la grande distribution, il compte aussi des Ephads dans son carnet de commandes. Comme le fleuriste marseillais Dirk Sanders, il constate que ces établissements sont très demandeurs.
 
À la résidence Rivoli de Marseille, la commande de fleurs blanches est déjà passée. Pour la directrice Dominique Schmitt, “il est important de maintenir des traditions”.

Crise ou pas, dans cet établissement, chaque résident aura bien son bouquet annuel. Le fleuriste marseillais l’assure : “On nous demande de mettre un peu de gaîté dans les chambres. Ça va faire du bien.
 
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