Il ne sera peut-être un jour plus nécessaire de changer l'heure de nos pendules et de nos montres. Le Parlement européen vient de demander une évaluation du système actuel qui pourrait déboucher sur sa révision.
Avancer ou reculer d'une heure deux fois par an, ce ne sera peut-être à l'avenir plus nécessaire. Les députés européens réclament une "évaluation" détaillée du système de changement d'heure, et si nécessaire une proposition pour le réviser.
Effets négatifs sur la santé
Les débats ont été longs, les élus de Strasbourg n'étant pas tous d'accord sur la question. Dans leur résolution, les parlementaires s'appuient sur "l'existence d'effets négatifs sur la santé des êtres humains" liés à ces décalages d'une heure intervenant les derniers week-ends de mars et d'octobre.
La directive actuelle était entrée en vigueur en 2001. Elle "fixe pour l'ensemble de l'UE une date et une heure harmonisées pour le début et la fin de la période de l'heure d'été, l'objectif étant d'aider le marché intérieur à fonctionner de façon efficace", rappelle le parlement dans un communiqué.
Plus d'accidents de la route
Dans un premier temps, il s'agissait de demander l'abandon pur et simple du système, mais le projet a été amendé.
"Les études démontrant un accroissement des accidents de la route ou des troubles du sommeil lors du changement d'heure, doivent être prises au sérieux", a plaidé l'élue française des Verts, estimant que les économies d'énergie,
but initial des changements d'heure saisonniers, "ne sont pas probantes".
Pour sa part, l'élu marseillais, Renaud Muselier (PPE, droite) juge ce débat non prioritaire. "En l'absence d'étude d'impact poussée, la volonté de plusieurs députés européens de faire abolir la directive "Fuseaux horaires" est ridicule", déclare-t-il ajoutant que "l'Europe doit intervenir moins et mieux et surtout à bon escient",