"Germinal" dans les champs : peines de prison et dissolution requises pour la société Terra Fecundis

Le procureur Xavier Léonetti a requis jeudi 20 mai à Marseille la dissolution de cette société espagnole, chargée de trouver des ouvriers pour les agriculteurs français. Elle est accusée de fraude sociale et marchandage de main d'oeuvre.

Cinq ans de prison dont quatre avec sursis ont été demandés pour les trois dirigeants fondateurs de Terra Fecundis, Juan Jose Lopez Pacheco, seul présent à l'audience, son frère Francisco Lopez Pacheco et Celedenio Perea Coll.

Xavier Léonetti a également requis contre eux une amende de 80 000 euros et l'interdiction définitive de gérer une entreprise et d'exercer dans le secteur de la prestation de service en lien avec la fourniture de main d'oeuvre.

"C'est Germinal dans les exploitations agricoles avec Terra Fecundis, la Bête humaine est devenue une entreprise de travail temporaire", a-t-il lancé en référence aux livres d'Emile Zola, décrivant la vie harassante des ouvriers au XIXe siècle.

L'entreprise de travail temporaire installée à Murcie est poursuivie depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour avoir pratiqué du dumping social. Elle est accusée d'avoir détourné massivement les règles du détachement de salariés dans l'Union européenne au profit de centaines d'agriculteurs français.

Outre la dissolution de l'entreprise espagnole, "possible mais nécessitant la mise en oeuvre d'une coopération internationale", le procureur a demandé à son encontre une amende maximale de 500 000 euros.

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