Le grand oral du baccalauréat débute lundi pour les lycéens en terminale. Et pour éviter aux élèves de trop stresser avant le début de cette épreuve, France 3 Provence-Alpes a demandé à un spécialiste de l'éloquence les écueils à éviter devant le jury.
C'est le grand rendez-vous pour les lycéens depuis la réforme du bac. Le grand oral, qui compte pour 10% dans la note finale du baccalauréat, se déroule cette année du lundi 24 juin au mercredi 3 juillet. Une épreuve qui provoque souvent une bonne montée de stress pour les jeunes qui vont se retrouver à défendre un sujet face à un jury. Mais pas de panique, France 3 Provence-Alpes a demandé à un spécialiste de l'éloquence quelles sont les erreurs à ne pas commettre lors de cette épreuve.
Gislain Prades, co-fondateur de l’Atelier de la langue française et de l'École de l'éloquence, livre ses conseils pour ne pas perdre le fil durant ce grand oral.
1 Ne lisez pas vos notes
C'est l'un des premiers écueils à éviter. "Ce n’est pas un concours de lecture, mais un oral, martèle Gislain Prades. Elles sont là comme un pense-bête pour garder le fil de votre pensée. Cela vous permettra d’être plus spontané et libre pour raisonner et non pour réciter un discours préparé." Donc Il vaut mieux éviter de rester le nez dans votre texte.
2 Ne parlez pas trop vite
Il faut savoir prendre son temps, car ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. "Si vous n’êtes pas le premier à passer, vous prenez le risque que vos enseignants décrochent et ne puisse plus vous suivre convenablement, souligne le spécialiste de l'éloquence. Avant l’examen, entrainez-vous à ralentir et à bien articuler, car le jour de l’épreuve le stress va naturellement vous faire accélérer."
3 N’ignorez pas un membre du jury
Si vous devez penser à votre prestation, pensez aussi à votre auditoire. "Soyez inclusif avec l’enseignant qui n’est pas forcément au fait de votre spécialité, glisse Gislain Prades. Il doit absolument vous comprendre et vous suivre car il vous note."
4 Ne répondez pas du tac au tac
En voilà une idée reçue qu'il faut battre en brèche : penser qu'une réponse très rapide à une question de votre examinateur est une preuve de maitrise. " Répondre du tac au tac, ça fait bien mais ce n’est pas toujours gage de sérieux, assure le spécialiste de l'éloquence. Le fait de prendre le temps de répondre traduira votre volonté de raisonner et de répondre précisément à la question posée."
5 N’oubliez pas d’organiser votre discours
"Les professeurs adorent le cadre !", tanche Gislain Prades. "Structurez clairement votre discours avec un plan clair afin que les enseignants puissent suivre facilement chaque étape de votre raisonnement, détaille-t-il. A chaque moment, ils doivent savoir où vous en êtes."