Les douanes ont découvert 26 armes et 1552 parties d'armes, ainsi que des munitions chez un particulier ne détenant pas les autorisations nécessaires.
L'homme se dit collectionneur. Chez lui, les douaniers de Marseille et Toulon ont mis la main sur un véritable arsenal, indique la direction régionale des douanes de Marseille, dans un communiqué ce jeudi 23 novembre. Un stock d'armes et de munitions dont l'achat, le port, le transport et la détention sont réglementés et pour lequel l'amateur n'avait aucune autorisation.
L'enquête a débuté sur internet. Les enquêteurs de la cellule de renseignement et de pilotage des contrôles (CRPC) ont repéré le suspect sur des sites de ventes d'armes en ligne. Les douaniers ont ensuite perquisitionné sa résidence principale et une ferme isolée le 7 novembre. Sur les deux sites, ils ont découvert l'ensemble de sa "collection" : sept grenades et 10 chargeurs de PM (catégorie A, interdite sauf dérogation), deux fusils, cinq armes de poing et 24 pièces détachées (catégorie B, soumise à autorisation), 10 fusils, une carabine, 1515 munitions et trois pièces détachées (catégorie C soumise à déclaration) ainsi qu'une arme artisanale.
Des peines de prison et amende encourues
Les enquêteurs ont également saisi une vingtaine d'autres fusils et armes de poings de catégorie D ne nécessitant pas de déclaration. Le "collectionneur" devra s'expliquer devant le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence "pour des faits de détention d’un dépôt d’armes soumis à autorisation, acquisition et cession d’armes et détention de marchandise dangereuse réputée importée en contrebande". Il encourt une peine de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 € d'amende. La date du procès est fixée au 4 avril 2024.
En 2022, 1135 armes ont été saisies par les douanes en France, leur nombre a plus que doubler en deux ans. Les armes de guerre ont connu la plus importante augmentation parmi ces saisies, avec +238 % de progression par rapport à 2021, note la direction des douanes de Marseille. Plus d'un quart des armes ont été saisies au domicile des suspects.