Ce lundi 20 novembre, plusieurs syndicats sont en grève contre la récente adoption par le Parlement d'une proposition de loi visant à obliger les contrôleurs aériens à se déclarer individuellement grévistes ou non 48 heures à l'avance.
Ce lundi 20 novembre, les contrôleurs aériens sont en grève dans plusieurs aéroports de France dont Marseille-Provence. Ils protestent contre la proposition de loi les obligeant à se déclarer individuellement grévistes ou non 48 heures à l'avance.
Près de 30% des vols annulés à Marseille-Provence
Ce lundi matin, 37 vols sur 128 à l'arrivée ont été annulés et 43 vols sur 132 ont été annulés au départ de l'aéroport Marseille-Provence.
Une grève est aussi à prévoir pour le centre en route de la navigation aérienne (CRNA), dispositif gérant les appareils circulant dans le ciel français, puisque celui-ci fonctionnera en appliquant les "dispositions du service minimum".
"Ces vols annulés concernent les cinq principales compagnies aériennes de l'aéroport, celles qui opèrent le pus de rotations", nous précise la communication de Marseille-Provence.
Ryanair en appelle à la commission européenne
La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a appelé dimanche la Commission européenne "à prendre des mesures urgentes pour protéger les survols et la liberté de mouvement des citoyens de l'UE pendant la grève des contrôleurs aériens français" lundi.
Au vu de la position géographique de la France, les multiples journées de grève des contrôleurs aériens français depuis le début de l'année ont obligé "les compagnies aériennes à annuler des milliers de survols de l'UE depuis l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, l'Irlande et le Royaume-Uni, tandis que la France utilise en particulier des lois de service minimum pour protéger les vols français", affirme Ryanair dans un communiqué.
"C'est injuste. La France (et tous les autres États de l'UE) devrait protéger les survols pendant les grèves des contrôleurs aériens comme c'est le cas en Espagne, en Italie et en Grèce, et annuler les vols vers/depuis l'état affecté", ajoute la compagnie low-cost irlandaise, première d'Europe en nombre de passagers transportés.
Une proposition de loi qui fait débat
Dans une interview sur Radio J dimanche, le ministre des Transports Clément Beaune a indiqué que la loi allait être "promulguée dans les tous prochains jours" et que sa "mise en application complète" était "une question de quelques semaines".
La Direction générale de l'Aviation civile demande, et ce, malgré les mesures préventives, aux passagers de reporter leur voyage pour ceux qui le peuvent. La raison derrière cette grève générale, l'adoption, ce mercredi 15 novembre, d'une proposition de loi visant à obliger les contrôleurs aériens à se déclarer individuellement grévistes ou non 48 heures à l'avance, comme ça peut déjà être le cas à la RATP ou la SCNF.
La DGAC a précisé dimanche à l'AFP qu'"à ce stade, le mouvement social n'est que pour la journée de lundi". Le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), syndicat majoritaire du secteur, n'a pas appelé à la grève.