Depuis le bas de la rue d'Aubagne, la marche de la colère a débuté à 18h, ils sont des milliers a être descendus dans la rue pour exprimer leur colère face au mal-logement et contre l'insalubrité. Toutes les infos en direct
19:45 : Échauffourées entre manifestants et CRS
Alors que la manifestation était jusque là bon enfant, la tension est montée après 19h15, quand les manifestants se sont heurtés au cordon des forces de l'ordre qui
interdisaient l'accès à l'hôtel de ville. Fumigènes et pétards côté manifestants, gaz lacrymogènes de l'autre: le face-à-face était alors plus houleux, alors que
le cortège commençait à se disperser.
"J'ai beaucoup pleuré, même si je ne suis pas de Noailles", a témoigné Claude, une manifestante, auprès de l'AFP. "Mairie, Agence régionale de santé, Etat, ils sont tous coupables de ces assassinats", a-t-elle accusé, alors qu'un de ses camarades de marche proposait lui de rebaptiser la place de la mairie en "place des martyrs".
19:07 : La foule est sous les fenêtres du maire et scande des "Gaudin démission"
Les pancartes parlent d'elles-mêmes sur les photos. La foule massée sous les fenêtres du 1er édile fait entendre sa colère.
19:00 : ils sont des milliers dans la rue
Ils arborent un brassard rouge en signe de colère, les manifestants sont des milliers a battre le pavé ce soir. La manifestation est partie du bas de la rue d'aubagne et se dirige vers la mairie centrale.
En début de cortège, les portraits des victimes sont tendus en l'air comme pour dire"nous ne vous oublions pas". Une minute de silence est venue ponctuer la marche.
18:00 : La marche de la colère débute
Les marcheurs de ce rassemblement de la colère sont plusieurs centaines réunis au bas de la rue d'Aubagne. Ils arborent des brassards rouges pour symboliser la colère.
16:00 : La marche de la colère débute dans deux heures
A l'appel du collectif du 5 novembre, l'Assemblée de la plaine, les riverains du quartier Noailles et les marseillais sont invités à participer à une marche de la colère ce soir à 18h. Le départ de la marche sera donné à 18h en bas de la rue d'Aubagne. Cette marche doit se terminer devant l'Hôtel de Ville. D'ailleurs en prévision de cette marche des barrières de sécurité ont été placées devant la mairie. Les organisateurs appellent à une marche de la colère mais dans le calme et sans incident. Ils insistent sur ce dernier point. "Pour la crédibilité de la'action, il ne doit y avoir aucun débordement."
15:00 : concert de solidarité demain soir au Molotov
"Suite aux événements tragiques de la rue d'Aubagne, suite à la tristesse et la colère, nous nous organisons avec plein d'artistes afin de soutenir les sinistré-es et témoigner notre solidarité", peut-on lire sur l'affiche. Les artistes se mobilisent pour un "concert de soutien aux sinistrés de Noailles", demain soir, jeudi 15 novembre à 20H00, au Molotov,
Parmi les artistes présents demain soir, Massilia Sound System, DJ Djel, Imhotep, Muge Knight, Al Iman Staff, Adikson, K-Rhyme Le Roi, Toko Blaze, DJ Soon, Pak Djeen et bien d'autres...
Le prix de l'entrée est libre, tous les bénéfices seront entièrement distribués aux sinistrés.
Reportage : Olivier Gerbi
12H00 : Bruno Gilles sort du silence
Suite au drame de la rue d'Aubagne, le sénateur des Bouches-du-Rhône, Bruno Gilles sort du silence. Demain, jeudi 15 novembre à 11H00, il organise une conférence de presse pour s'exprimer sur "la situation à Marseille". Bruno Gilles, seul candidat déclaré à la succession de Jean-Claude Gaudin, a choisi d'organiser sa conférence à Paris, loin de Marseille, à la Chambre des Pairs, au Sénat.
10H30 : Samia Ghali s'adresse au maire de Marseille
Dans un courrier adressé à Jean-Claude Gaudin, la sénatrice des Bouches-du-Rhône, Samia Ghali, rappelle au maire que tous les problèmes de Marseille ne relèvent pas du "Marseille Bashing".
Je ne vous écris ni pour commenter l’actualité, ni même pour vous condamner
Pour autant, je ne vous cacherai pas ma colère qui - au-delà de vous - se porte sur toute une équipe municipale. Une équipe qui, depuis deux décennies, est indolore et indigente aux alertes comme aux propositions formulées sur la sécurité, sur la rénovation urbaine, sur l’action sociale, sur l’école ou encore sur l’habitat indigne
Je ne partagerai jamais le cynisme de ceux qui anticipent un adage bien connu « le roi est mort, vive le roi » car pendant que les acteurs de ce naufrage se terrent, les marseillais, eux, souffrent et vivent dans la peur
Hier, lors des questions au gouvernement, Samia Ghali a proposé la création d'une opération d'intérêt national dans le grand centre-ville et création d'ORCOD-IN sur chaque site identifié comme indigne. Dans sa lettre, la sénatrice demande à Jean-Claude Gaudin de reprendre à son compte ses propositions, dans l'intérêt de Marseille.
9H30 : un élu de la région propose sa démission
Nous en avons parlé hier, Xavier Cachard, vice-président de la région Paca, était copropriétaire de l'immeuble numéro 65 de la rue d'Aubagne, l'un des deux immeubles qui se sont effondrés lundi 5 novembre.
Je suis dévasté par le drame. Je ne peux pas imaginer que l'immeuble va s'effondrer si deux experts ne le disent pas
a indiqué l'élu au journal "Le Monde".
Il précise que deux expertises ont été menées les 18 et 25 octobre, par deux experts différents et qu'ils n'avaient pas "anticipé l'effondrement de l'immeuble" et affirme que son appartement n'était pas insalubre.
Xavier Cachard a présenté hier sa démission à Renaud Muselier, président de la région Paca.
Ce dernier a, selon l'élu, réservé sa décision en attendant celle de la justice.
9H00 : Martine Vassal propose un plan dans dix jours
A part une apparition lundi 5 novembre, le jour des effondrements des immeubles de la rue d'Aubagne, Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille et du département des Bouches-du-Rhône, est restée silencieuse sur la scène médiatique.a-t-elle justifié.Dans ces situations tragiques, les actes sont plus importants que les paroles
Hier, Mardi 13 novembre, lors d'une séance du conseil de territoire Marseille-Provence, Martine Vassal a affirmé que les institutions qu'elle préside étaient aux côtés des sinistrés et de la ville de Marseille dès le premier jour.
Retrouvez ma déclaration suite au drame de la #RueDAubagne à l’occasion du Conseil de territoire Marseille-Provence pic.twitter.com/4PD0zbPBg6
— Martine VASSAL (@MartineVassal) 13 novembre 2018
Un plan de lutte contre l'habitat indigne
Lors de cette séance, Martine Vassal a annoncé qu'elle présentera d'ici dix jours, un plan de lutte contre l'habitat indigne et insalubre à Marseille et sur le territoire.Pour que ce plan soit réalisable, elle précise que trois conditions doivent être réunies :
- Mobilisation générale de tous les acteurs concernés : Etat, collectivités locales, bailleurs sociaux, propriétaires privés, syndics, CAF, ADIL
- Adaptation des textes et des lois pour agir plus vite sur les copropriétés dégradées
- Moyens humains et financiers considérablement renforcés.
indique Martine Vassal.Rien ne se fera sans argent
Par ailleurs, elle ajoute :
Il est inadmissible qu’une infime minorité de propriétaires profitent de la misère des gens pour faire tout simplement du fric. Nous devons être impitoyables avec les marchands de sommeils et les syndics voyous
Martine Vassal, en Conseil de Territoire : « Nous allons élaborer un véritable plan de lutte contre l’habitat indigne sur #Marseille, je le proposerai sous 10 jours. » @MartineVassal #RuedAubagne pic.twitter.com/RiAQnNkFRM
— Bruno LOPEZ (@brunolopez1985) 13 novembre 2018
Reportage : Gilles Guérin, "Les politiques font des propositions"