Le 1er décembre marque la journée mondiale de lutte contre le Sida. En période de crise sanitaire, le dépistage reste l’enjeu primordial dans la lutte contre cette épidémie, qui a débuté il y a plus de 40 ans.
38 millions de personnes vivent dans le monde avec le VIH. En France en 2019, c’est 1.7 millions de nouvelles infections qui ont été recensées. Quarante ans après les tous premiers cas, l’épidémie de VIH est loin d’être terminée. La région Paca est d'ailleurs la 3ème région métropolitaine la plus touchée.
C’est pourquoi en cette journée mondiale de lutte contre le Sida, les associations continuent de marteler un message : « le dépistage, est primordial », explique Céline Offerlé, de l’association AIDES Marseille.
Selon l’association qui milite depuis 1984 pour les droits des personnes malades, « le budget de la prévention représente 6% des investissements sur le système de santé ».
"40 ans après les premiers cas, la colère des malades reste intacte"
« On ne dépiste pas assez aujourd’hui. La France manque de moyen, et de volonté politique en matière de dépistage et de prévention », ajoute-elle.« 40 ans après les premiers cas, la colère des malades est intacte », explique Céline Offerlé. Selon elle, le VIH est révélateur d’inégalités sociales. Des discriminations qui touchent les travailleurs du sexe, les usagers de drogues, les personnes en situation de migration, les homosexuels... Ils sont « ostracisés par la société, et sur fond de crise sanitaire, leur situation s’aggrave ».
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— Association AIDES (@assoAIDES) December 1, 2020
En 2020 le #VIH et les #discriminations qui y sont liées perdurent. Défendre les droits des personnes contre la sérophobie, le racisme, la putophobie, c’est lutter contre le VIH/sida ? https://t.co/J4caAe2VAp ✋ #JournéeMondialeSida #JMS #WorldAIDSDay pic.twitter.com/DOZt68sbii
En 2020, 650.000 tests de moins par rapport à 2019
Car avec l’épidémie de Covid, les dépistages du VIH ont été délaissés. Depuis le premier confinement, c’est d’ailleurs 650 000 tests de moins qui ont été recensés au niveau national par rapport à l’année passée.Une situation d’autant plus dommageable « que nous avons des traitements qui fonctionnent très bien, tant sur l’espérance de vie que sur la transmission », explique Céline Offerlé.
En résumé, se faire dépister tôt, c’est à la fois avoir un accès rapide aux traitements, et briser ainsi la chaîne de contaminations. Les dépistages sont gratuits et anonymes.