Le projet avait suscité l'opposition d'une partie des riverains. La salle de consommation de drogue prévue dans le centre-ville de Marseille est finalement abandonné.
Le lieu devait ouvrir en 2024. La salle de "consommation à moindre risque", plus trivialement surnommée "salle de shoot" n'ouvrira finalement pas sur le Boulevard de la Libération, dans le quatrième arrondissement de Marseille, comme l'avait prévu la municipalité. Lors d'une réunion du comité de pilotage qui s'est tenue mercredi 17 janvier, en présence de la Ville et de représentants du ministère de la Santé et de l'Intérieur, l'Etat a émis un avis défavorable à la salle de consommation de drogue.
Rubirola "regrette une instrumentalisation politique"
"Je prends acte que la localisation de ce dispositif de santé ne fait plus consensus", a réagi Michèle Rubirola, porteuse du projet. J'ai entendu les doutes des citoyens sur cette implantation mais aussi la mobilisation en faveur de ce projet. Je regrette cependant une instrumentalisation politique de ce dispositif médico-social."
Le projet avait mobilisé une partie des riverains, craignant une augmentation de la délinquance dans ce quartier présenté comme "tranquille". Cette "Halte soin addiction" ou HSA, devait se situer à proximité d'une école maternelle et d'un établissement privé catholique.
Une pétition en ligne contre ce projet avait récolté près de 10 000 signatures. En octobre dernier, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté devant l'hôtel de Ville, à l'occasion d'un conseil municipal.
La contestation est également venue du côté de politiques. La présidente du département et de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal (LR), avait notamment demandé à la municipalité de revoir l'emplacement de la HSA. Un choix qu'elle considérait comme "déraisonné et insensé".