Le parquet de Marseille a élargie à "homicide involontaire" l'information judiciaire ouverte pour "blessures involontaires" dans le volet pénal du dossier du Levothyrox.
Nouvelle étape judiciaire dans l'affaire du Levothyrox. Le procureur de la République, Xavier Tarabeux a indiqué que le 30 novembre, le parquet a pris un réquisitoire supplétif du chef "d'homicide involontaire".
Des milliers de plaintes
L'information judiciaire confiée au pôle santé du tribunal de grande instance de Marseille avait été ouverte contre X le 2 mars 2018 pourtromperie aggravée, blessures involontaires et mise en danger de la vie d'autrui, pour enquêter sur les plaintes de milliers de malades de la thyroïde victimes d'effets secondaires de la nouvelle formule du médicament.
"Cette étape judiciaire constitue une étape normale de la procédure, dès lors que des plaintes invoquent ce motif", a réagi le laboratoire allemand Merck dans un communiqué.
Merck confiant
"Aucune conclusion ne peut être tirée de ce réquisitoire supplétif: je suis confiant dans la démonstration qui pourra être faite à terme d'absence d'infraction commise par Merck", a souligné l'avocat du laboratoire, Me Mario-Pierre Stasi.Merck estime que "les conclusions des rapports de pharmacovigilance publiés en 2018 indiquent clairement qu'il n'y a pas de lien établi entre les cas signalés de décès dans la base de données de pharmacovigilance et la nouvelle formule du Levothyrox".
Trois millions de patients prennent du Levothyrox en France, pour soigner l'hypothyroïdie ou après une opération de cancer de la thyroïde.