Comme tous les 1er mai, plusieurs syndicats et organisations ont appelé à manifester ce dimanche à Marseille. Un rendez-vous symbolique qui tombe une semaine après la réélection d'Emmanuel Macron et un mois avant les législatives.
"C'est un signe pour la suite". Juliette, 32 ans, est militante au Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Elle ne manque aucune manifestation du 1er mai. Mais cette année, une semaine après la réélection d'Emmanuel Macron et quelques semaines avant les législatives, le symbole est peut-être encore plus fort.
"Aujourd'hui on veut dénoncer la politique antisociale qu’Emmanuel Macron a menée pendant 5 ans, la politique raciste qu’il a menée aussi et qui a pavé la voie en grande partie à l’extrême droite. Maintenant qu’il est réélu, on va continuer à se battre et encore plus que dans le premier quinquennat."
Pour la jeune militante, le nombre de manifestants partout en France est important pour la suite du "combat" : "Face à ceux qui disent, 'ce qui compte c’est les législatives'. On leur dit non, ce qui compte avant les législatives, c’est la capacité à se mobiliser dans la rue ça se construit des aujourd’hui. Des manifestations nombreuses d’aujourd’hui ça serait un encouragement pour l’avenir".
Une réponse que partage Christophe Oudelin, membre de l'association Alternatiba Marseille. "C’est important qu’on soit là avec toutes les autres luttes, tous les combats et tous ceux qui veulent proposer un autre modèle de société".
Babette, 78 ans, descend dans la rue tous les 1er depuis 1968. Militante France insoumise et membre de la CGT, elle vient notamment pour protester contre la baisse des retraites. "Cela fait 10 ans qu'on n'a pas été augmenté", lance la professeure à la retraite.
Que l'on gagne ou pas, il va falloir se battre pendant cinq ans.
Pour elle, les législatives sont décisives : "Il faut convaincre les gens qu’on peut gagner, qu’il faut aller voter."
Un message pour les législatives
"Si tous les quartiers se lèvent, on peut gagner. Si de nombreuses personnes sont mobilisées pour le premier mai, c'est un message important pour les législatives et pour les luttes qui vont venir. Qu’on gagne ou pas, il va falloir qu’on se batte pendant 5 ans".
Ce dimanche 1er mai à Marseille, il y avait 3.600 personnes dans le cortège selon la police. Un cortège composé de différentes organisations syndicales mais également d'associations, comme l'Après-M, fast-food social qui a remplacé l'ancien McDonald's dans le 14e arrondissement de Marseille.