Marseille : l’avenue des Aygalades ne va pas prendre le nom d’Ibrahim Ali

L’amendement présenté par la sénatrice du parti socialiste Samia Ghali n’a pas été adopté ce lundi matin. Le conseil municipal a de nouveau refusé l'avenue Ibrahim Ali.

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L’avenue des Aygalades de Marseille ne va pas prendre le nom d’Ibrahim Ali. L’amendement en ce sens n’a pas été adopté ce lundi matin lors du conseil municipal.

Après une plaque commémorative au lycée de l'Estaque, une plaque au 4 avenue des Aygalades où il est mort, et une place sur un rond-point, Ibrahim Ali n'aura pas de rue à son nom. 
 


24 ans après la mort d'Ibrahim Ali, la sénatrice du parti socialiste Samia Ghali avait déposé un amendement visant à renommer l'avenue des Aygalades du nom du jeune comorien de 17 ans tué dans celle-ci par des colleurs d'affiche du Front national à Marseille.
 

Les élus de la majorité ont voté contre l'amendement. 
 

L'artiste se bat depuis des années

M'Baé Tahamida Soly, membre du studio Sound Musical School, qui prend la parole chaque 21 février avenue des Aygalades pour rendre hommage à son ami, son "petit frère" Ibrahim Ali, ne cachait pas sa déception à l'issue du rejet de l'amendement.

L'artiste se bat depuis des années pour l'avenue Ibrahim Ali.

"Je suis en colère. Cette décision ne m'étonne pas. Je n'attends plus rien de la municipalité dans ce dossier. La question de la lutte contre le racisme ne les préoccupe pas. Et après, ils ont le culot de parler de ce rond-point qu'ils ont posé en catimini sans en parler à la famille", indique Soly M'Baé.
 

Une pétition portée par Saïd Ahamada

La proposition avait également fait l’objet d’une pétition portée par le député La République en Marche Saïd Ahamada. L'élu, mobilisé pour ce changement de nom, "ne comprend pas les raisons de la municipalité".
 
"Jean-Claude Gaudin devrait donner ses raisons à la famille qui demande ça depuis 1995. L’effort de mémoire sur le lieu du drame n’est pas anodin. La mairie ne répond pas à son devoir de mémoire", explique Saïd Ahamada.

Dans sa volonté de voir l'avenue changer de nom, le député affirme avoir le "soutien de Michel Bourgat", l'ancien adjoint au maire de Marseille.

"On constate que Bruno Gilles est pour le modification du nom de l'avenue, que Michel Bourgat s'est positionné, ce qui est une bonne nouvelle. Des personnes dans le camp de Gaudin sont favorables à ce changement mais lui campe sur ses positions. Il y a vraiment deux poids, deux mesures concernant les jeunes des quartiers Nord".
 
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