Une première judiciaire à Marseille. Ce lundi, le capitaine de L'Azura, un navire de croisière, devait être jugé devant le tribunal correctionnel pour avoir enfreint les normes anti-pollution en mars dernier dans le port de Marseille. Le procès est renvoyé au 8 octobre.
Que reproche la justice au capitaine de navire de croisière qui devait être jugé ce lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille et qui est renvoyé au 8 octobre?
Il est poursuivi pour avoir enfreint les normes anti-pollution de l'air européennes. Le fioul brûlé par son paquebot, L'Azura, contrôlé le 29 mars dans le port de Marseille, dépassait en effet les valeurs limites en soufre autorisée, fixée à 1,50% et inscrite dans la loi fin 2015 pour les navires transportant des passagers en Méditerranée.
Un point noir à Marseille
La comparution du capitaine de ce géant des mer, pouvant accueillir 3000 passagers, est sans précédent sur le littoral méditerranéen et probablement en France. Il rencourt en théorie un an de prison et 200.000 euros d'amende. En engageant des poursuites à l'encontre de ce capitaine de navire, le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux avait frappé un coup en matière de lutte contre la pollution atmosphérique. Il envoie aussi un message fort aux compagnies qui brûlent un fioul lourd et très néfaste respectant pas les normes en vigueur pour limiter leurs coûts. Cette pollution est un point noir dans la cité phocéenne, premier port de France et qui mise gros sur le développement des croisières.