Le poids lourd des transports maritimes, le groupe marseillais CMA-CGM compte installer son Académie de formation sur le site de l'Ecole Nationale Supérieure Maritime (ENSM), menacée d'un déménagement. Une décision qui pourrait bien permettre à l'école de rester sur site.
Depuis des mois, le personnel de l'Ecole Nationale Supérieure Maritime (ENSM) de Marseille, installée au quartier de la Pointe Rouge, craint un déménagement vers un autre site, celui du Havre où se trouve actuellement la direction générale des cinq écoles nationales supérieures maritimes françaises.
Pour Patrice Laporte, le directeur général de l'ENSM, il n'est pas question d'un déménagement vers une autre ville, mais plutôt vers un autre quartier, comme il l'explique à un confrère du Marin :
L'école de Marseille est installée sur un vaste site de 10 hectares et possède 15000 M2 de locaux, pour 350 élèves seulement.Si la présence de l’ENSM à Marseille n’a jamais été menacée, son implantation sur le site de la Pointe Rouge a pu l’être, vu qu’il n’est plus, tel quel, adapté à nos besoins.
Un site qui a visiblement plu à la délégation de la CMA-CGM venue visiter l'ENSM le 17 mars dernier, lors d'une journée "portes ouvertes". Le leader des transports maritimes souhaite y installer sa toute nouvelle Académie de formation à l'attention de ses collaborateurs afin qu'ils soient "formés pour monter en grade (...), s'adapter aux nouveaux métiers..." (selon le journal Les Echos).
Cette décision pèse lourd pour le maintien à la Pointe Rouge de l'ENSM de Marseille.
Dans les colonnes de Marsactu, la direction générale de l'ENSM indique que "cela favorisait la mise en place de partenariats pour des formations en commun et cela garantirait la pérennité de l’ENSM sur le site".
Le conseil d'administration de l'ENSM examinera ce projet lors de sa prochaine réunion en juin.
Quant au déménagement vers le Havre, cela concernerait une partie seulement du personnel : une vingtaine de personnes des services du secrétariat, de la comptabilité et de la direction des études.
Voir le reportage réalisé à ce sujet le 3 mars 2018 par Estelle Mathieu et Marie Bail :