Les enquêteurs de la SPA et ceux de la police ont fait une bien macabre découverte en pénétrant dans un appartement du 12e arrondissement de Marseille. Ils ont trouvé des restes d'animaux brûlés dans la cheminée familiale. Plusieurs chiens et chats affamés ont pu être sauvés.
A la SPA, on l'a surnommée "La maison de l'horreur". Grâce à l'alerte donnée par un témoin hier soir, les enquêteurs de la SPA ont pu se rendre dans un appartement d' un immeuble du 12 ème arrondissement de Marseille. Avec la police également alertée, ils ont découvert un spectacle d'horreur.
Ils ont retrouvé "des restes d'animaux démembrés", selon Xavier Bonnard, le président de la SPA Marseille.
Sur sa page Facebook, la SPA Marseille explique avoir découvert "3 chiens enfermés dans des cages non adaptées, des chats livrés à eux mêmes, vivants dans leurs excréments… un hérisson en guise d'animal de compagnie pour un enfant… tous ces animaux étaient sans eau et sans nourriture….Certains morceaux avaient été jetés dans la cheminée familiale pour y être brûlés.
Comble de l'horreur, des chiens découpés et incinérés… retrouvés dans les ordures ménagères….
Une femme en garde à vue
"Nous avons sans doute sauvé d'une mort prochaine les animaux que nous avons récupérés", poursuit le président de la SPA Marseille.Tous vivaient dans des conditions de maltraitance, enfermés dans de "toutes petites cages". Une femme d'une vingtaine d'année a été interpellée et placée en garde à vue.
Selon une source policière, la femme n'a pas tué les animaux, mais a brûlé les corps de ceux décédés par manque de soins et de nourriture. "Elle les avait congelés, puis décongelés pour les faire brûler, afin de "faire partir leur âme" a précisé la source policière.
En fin de journée, la jeune femme a été laissée libre, et la procédure a été transmise au ministère public.
De la protection à la maltraitance
Comble de l'incompréhension, selon Xavier Bonnard, "cet appartement abrite une association de protection animale". A la SPA, on cherche à connaître le nombre d'animaux passés par cette structure. "Nous enquêtons pour savoir si d'autres chiens et chats ont pu subir ces terribles conditions ", poursuit Xavier Bonnard. "Nous avons posté cette information sur notre site pour obtenir des renseignements sur cette association. Déjà, nous avons reçu des dizaines de posts".La SPA a porté plainte et s'est portée partie civile dans cette affaire.