Huit grosses cylindrées louées sans assurance internationale ont été saisies par la police et mises en fourrière. Le loueur du 15e arrondissement de Marseille possédait dix véhicules de ce type qu'il proposait entre 300 et 3000 euros par jour.
Depuis plusieurs mois, la sureté départementale des Bouches-du-Rhône avait constaté la recrudescence de grosses berlines immatriculées en Pologne sillonnant les rues de Marseille et alentours.
C'est une première affaire de stupéfiants qui lance l'enquête dans le 15e arrondissement de la cité phocéenne.
Un homme soupçonné de trafic de drogue est interpellé dans les quartiers Nord, lors d'une transaction, à bord d'une golf immatriculée en Pologne.
#Marseille Il louait des véhicules de forte cylindrée immatriculés à l'étranger, notamment à des adeptes de #rodéosurbains ???? Les 8 ? de ce "loueur" dépourvu de sérieux et professionalisme ont été placés en fourrière par les ?de la Sûreté Départementale @PoliceNat13 pic.twitter.com/gI8Hs2zWB8
— Police nationale 13 (@PoliceNat13) September 13, 2021
"C'est en détricotant la pelote, qu'on est tombé sur un loueur du quartier qui proposait une dizaine de véhicules", détaille David Brugère, chef de la sûreté départementale des Bouches-du-Rhône.
Pourquoi des véhicules polonais?
Principalement pour ralentir la police française dans ses enquêtes: "car la Pologne n'est pas un pays frontalier. De ce fait, il y a plusieurs intermédiaires entre le véhicule et son pays d'origine cela complexifie nos modes de contrôles et notre action".
Le mode de fonctionnement est rodé: des sociétés écrans achètent ces véhicules et payent plusieurs traites puis disparaissent. Entre temps, "les voitures passent la frontière, arrivent et roulent chez nous".
Quel type de contrat pour ces voitures?
Ce sont des contrats faits rapidement, "griffonés sur le bord d'un capot, de façon succinte, il n'y a pas de titre d'assurance pour circuler légalement sur le territoire. Ce qui a permis aux fonctionnaires de la sureté départementale de faire ce coup d'arrêt".
Le prix de la location de ces voitures pouvait aller de 300 à 3000 euros par jour. "C'est du blanchiment d'argent sale".
Le loueur a écopé d’une amende de 2.000 euros.