Les secours sont suspendus depuis 22h pour détruire deux immeubles voisins des bâtiments effondrés. Bilan provisoire : six morts, quatre hommes et deux femmes. Selon le procureur, il est "trop tôt pour établir des responsabilités pénales".
22h : les secours suspendus
Les secouristes suspendent leurs recherches pendant 24h pour pouvoir détruire 2 immeubles voisins fragilisés.
18h30 : Les gens se pressent dans la rue de l'Arc
La rue de l'Arc se rétrécit sous le nombre des personnes présentes pour débattre et discuter autour de ce drame. Devant le numéro 11 siège d'associations du quartier, les gens se pressent. Plus personne ne parvient à entrer dans les locaux. Aucune association pourtant n'a pris l'initiative de ces rassemblements. Ils sont spontanés et citoyens. Le relais se fait par les réseaux sociaux.
Les sinistrés sont touchés par ces marques de solidarité.
Un lieu de débat s'improvise sur la place du Hall de la Croix à Noailles.
La petite salle de quartier de #noailles déborde, beaucoup d’habitants doivent rester dehors. Les habitants observent une minute de silence #marseille pic.twitter.com/3MY9ppsQl4
— Audrey Richier (@AudreyRichier) November 7, 2018
18H00 : les habitants du quartier se réunissent
A l appel d'associations et de parents d élèves du quartier, des citoyens se rassemblent pour parler des problèmes d'insalubritéPersonne ne sait ce qui va sortir de cette réunion . Mais tout le monde veut trouver des solutions
Les personnes présentes sont de tous bords sociaux, et rassemblées dans une action citoyenne.
17H45 : "Trop tôt pour imputer des responsabilités pénales"
Le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux a expliqué lors d'une conférence de presse :
"A ce stade, les causes précises de l'effondrement de plusieurs immeubles dans le centre-ville de Marseille lundi "ne sont pas établies(...) En l'état, il est prématuré d'imputer des responsabilités pénales" compte tenu "de la complexité de la situation".
Un expert a été désigné dès lundi pour "éclairer au mieux la situation".
Les deux bâtiments du 63 et du 65 rue d'Aubagne datent de la fin du XVIIIe siècle. Selon le procureur, il est encore trop tôt pour savoir lequel a entraîné l'autre daans sa chute. Xavier Tarabeux rappelle que le le troisième immeuble, situé au 67 de la rue d'Aubagne, s'est partiellement effondré tout seul avant même l'intervention réelle de la grue des pompiers.
Selon le procureur, la préfecture reste vigilante sur les risques d'effet domino :l'effondrement des immeubles pouvant en entraîner d'autres.
Malgré la menace causée par des bâtiments voisins fragilisés, les recherches se poursuivent nuit et jour pour retrouver d'autres victimes. Les caméras de vidéo-surveillance avaient révélé la présence de deux passants à hauteur des immeubles avant leur effondrement. Mais les recherches des gravats tombés sur la rue n'ont heureusement rien donné, laissant à penser que les deux personnes filmées avaient échappé au drame.
A la recherche d'autres victimes
Pour l'heure, le drame a causé la mort de trois hommes et trois femmes. Trois d'entre eux, "des locataires du numéro 65", ont pu être "identifiés". Les recherches se poursuivent pour retrouver d'autres victimes" a précisé encore le procureur. Rajoutant :
Cinq locataires de l'immeuble étaient selon nous présents au moment du drame, il est possible également que d'autres personnes aient été dans cet immeuble.
17h15 : la conférence de presse en direct du procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux
16H15 : la police intervient pour l'évacuation de l'immeuble rue Pythéas
La police a dû intervenir pour faire évacuer l'un des habitants de l'immeuble de la rue Pythéas, faisant l'angle avec la rue Bauveau. Un monsieur âgé refusait de passer par l'échelle des pompiers. Il est finalement sorti par la porte. Un ingénieur de la ville avait constaté la vétusté de cet immeuble en début d'après-midi. L'ordre d'évacuation a ensuite été annoncé. Certains habitants estiment que cette urgence n'était "pas nécessaire".
La mairie reçoit de plus en plus d'appels d'habitants inquiets pour l'état de leurs bâtiments.
15H30 : trois victimes identifiées
Trois des six victimes de l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne ont été identifiées, a déclaré Xavier Tarabeux, le procureur de la République. Les trois personnes identifiées étaient des locataires du 65 rue d'Aubagne, le seul immeuble ayant officiellement des occupants. Le procureur a ajouté que les secouristes étaient toujours à la recherche de deux personnes, mais que l'espoir de retrouver des survivants est "de plus en plus mince".
Une cellule spécialisée dans la reconnaissance des corps avait été mise en place dès lundi. Elle procède suivant des protocoles très spécifiques, c'est la raison pour laquelle, tous les corps retrouvés n'ont pas encore été identifiés.
15H : les riverains appellent à une réunion ce soir à 18 heures
C'était prévu depuis lundi, les habitants, les commerçants, ainsi que les associations de Noailles appellent à se réunir ce soir, à 18H00, au 11 rue de l'Arc. Ils veulent obtenir des réponses après le drame de la rue d'Aubagne.
14H00 : un immeuble évacué en urgence quartier de l'opéra
Quartier de l’Opéra, un périmètre de sécurité a été mis en place au 4, rue Pythéas, les habitants de l’immeuble ont été évacués pour péril imminent. Selon un fonctionnaire de la police municipale dépêché sur place, rapportent nos confrères de Marsactu, la façade présente un risque d’effondrement. L’immeuble de 5 étages présente de larges fissures sur sa façade.
Cet état préoccupant est visible des passants depuis de longues années
Indique Marsactu.
Un expert est mandaté pour évaluer les risques, il appartient à la ville de Marseille, de reloger les locataires de l'immeuble.
Au 4 rue Pythéas dans le 1e le arr. de #Marseille, risque imminent d’effondrement de l’immeuble. Dispositif de sécurité mis en place. @AFPMarseille @Marsactu @laprovence @lamarsweb
— Oussama B (@O_Belzi) 7 novembre 2018
Photos : @FaouziDrd pic.twitter.com/YbRJGs3XTG
13H00 : le rapport accablant de 2015 de Christian Nicol
Marseille est la ville d'Europe qui comporte le plus d'habitat indigne. En 2015, à la demande du préfet de l'époque, Christian Nicol, inspecteur général, avait réalisé un rapport sur "la requalification du parc immobilier privé à Marseille". Joint par téléphone, l'auteur de ce document se dit "malheureusement peu surpris par ces effondrements d'immeubles".
Dans cet entretien téléphonique, Christian Nicol précise qu'en 2015, les acteurs en chargent de ce dossier "avançaient, pour le moins, lentement".
L'insalubrité est une compétence de l'Etat alors que le péril est une compétence de la ville
a déclaré l'inspecteur général.
Entretien par téléphone avec Christian Nicol
Rapport sur la requalification du parc immobilier privé à Marseille datant de 2015 à consulter ici.
12H00 : un sixième corps découvert
Le procureur de la République, Xavier Tarabeux, vient d'annoncer la découverte d'un sixième corps, il s'agit d'un homme. Le bilan provisoire est de six morts, deux femmes et quatre hommes. Les recherches continuent, au moins deux autres personnes sont encore portées disparues.
10H00 : la solidarité s'organise
La Croix Rouge s'est installée à la mairie du 1/7 à Marseille depuis hier soir. Une cellule psychologique a été mise en place pour accueillir toutes les personnes qui le souhaitent et propose également une assistance médicale.
L'Union des Familles Musulmanes lance un appel à la générosité des marseillais et demande des vêtements, des meubles destinés aux sinistrés de la rue d'Aubagne.
Le Club d'Hôtes d'Airbnb Marseille propose d'accueillir les personnes qui ont été évacuées.
Nous avons l'habitude de recevoir des gens, c'est normal pour nous d'être solidaire des personnes évacuées. Nous leurs proposons d'être hébergé dans nos logements disponibles
explique Laure Mollet, du Club d'Hôtes d'Airbnb Marseille.
Pour les personnes intéressées, il faut s'inscrire par mail : clubhotesairbnbmarseille@gmail.com
9H30 : deux autres immeubles menacent de s'effondrer
Les immeubles aux numéros 61 et 69 de la rue d'Aubagne, qui encadrent les bâtiments effondrés, menacent eux aussi de s'effondrer. Les autorités ont placé des capteurs pour surveiller les mouvements de la structure de ces immeubles. Dans la nuit, un pan de mur s'est détaché d'un des immeubles. Si les bâtiments ont été évacués de leurs occupants, les secouristes sont toujours à la recherche d'au moins trois personnes portées disparues.
8h30 : les chances de retrouver des survivants s'amenuisent
48h après le drame, les chances de retrouver des survivants deviennent de plus en plus faibles. Même si un marin-pompier de la brigade cynophile veut y croire et a confié :
On bosse dur, donc oui il y a encore de l'espoir
Pierre par pierre, avec des pelles, les secouristes déblaient les tonnes de gravats. Le ballet des camions bennes qui évacuent tous les débris est incessant.
7h45 : "marchands de sommeil, marchands de mort"
Invité de France Bleu Provence, le sénateur des Bouches-du-Rhône Bruno Gilles évoque un drame pour la deuxième ville de France. Le sénateur considère qu'un audit sur l'habitat marseillais, que demande Christophe Castaner, ne suffit pas, "l'Etat doit aller plus loin" et évoque lui aussi le "permis de louer".
Les marchands de sommeil deviennent des marchands de mort
s'insurge Bruno Gilles et en appellel à l'Etat pour coordonner les institutions responsables du logement.
6h30 : le corps d'une cinquième victime est retrouvé
Ce matin, le corps d'un homme a été sorti des décombres, a annoncé le procureur de la République, ce qui porte à cinq le nombre de victimes. Vingt-cinq pompiers ont lutté toute la nuit dans une course contre la montre. Ils sont encore à la recherche de une à quatre personnes toujours portées disparues.
[en direct] le corps d'une 5e victime, un homme, a été retrouvé à 6h par les @MarinsPompiers @marseille. Chantier dangereux nécessitant des précautions redoublées pour les #secouristes. pic.twitter.com/Dtvoeqby5p
— Marins-Pompiers (@MarinsPompiers) 7 novembre 2018
Une lutte malgré les dangers, cette nuit vers une heure du matin, un pan de mur voisin s'est effondré. Aux abords de la rue d'Aubagne, les familles, les amis, sont toujours dans l'attente d'avoir des nouvelles de leurs proches. La colère monte aussi chez les habitants, notamment contre la municipalité de Marseille.
Dans ce quartier, la moitié des immeubles sont insalubres, on s'attendait à une catastrophe
témoigne un des habitants du quartier.
1h du matin : un pan de mur s'effondre
Il est une heure du matin quand un pan de mur s'effondre alors que les secours sont encore en train de déblayer et de rechercher des victimes. Ce mur se trouvait à côté des immeubles détruits. Il n'y a pas de blessé. Les immeubles mitoyens sont fragilisés par l'effondrement de ces 3 immeubles.20h20 : un quatrième corps retrouvé
Le procureur de la République de Marseille vient d'annoncer la découverte d'un quatrième corps dans les décombres, celui d'une femme. Le bilan est désormais de 4 morts. Les opérations de déblaiement se poursuivent.
18h30 le témoignage d'Imane
Il est sans nouvelle de sa mère qui habitait dans l'immeuble effondré. Il patiente toute la journée non loin des décombres en espérant être fixé le plus rapidement possible. Mais Imane raconte également la visite des services de secours et du syndic la semaine dernière suite à une fissure dans un mur. Immeuble évacué 4 heures et après inspection on a autorisé tout le monde à réintégrer son logement...
18h : Christophe Castaner annonce un audit de l'habitat indigne à Marseille.
L'Etat va effectuer un "audit de l'habitat indigne" à Marseille, un diagnostic qui se fera "immeuble par immeuble" selon l'expression du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. "Près de 6.000 propriétés ont été identifiées comme fragiles", dans la cité phocéenne, soit près de 44.400 logements" explique le ministre, "une situation d'autant plus intolérable que les quartiers concernés sont généralement les plus populaires". Cet audit doit aboutir à "un programme ambitieux de préservation des conditions de sécurité, avant d'envisager les aménagements nécessaires" avec la municipalité de Marseille, a-t-il précisé.
17h30 : suivez en direct la conférence de presse du procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.
- Interrogé sur l'espoir de retrouver des survivants, le procureur de la République s'est montré pessimiste : "plus le temps passe, plus les perspectives de retrouver quelqu'un de vivant s'amenuisent. Les gravats sont très compactes ce qui limite aussi les chances de survie".
- Concernant les trois corps retrouvés, le procureur a expliqué que les opérations d'identification sont en cours, confiées à "l'unité d'identification des victimes de catastrophes", un service spécialisé qui travaille selon un protocole particulier.
16h des riverains autorisés à récupérer quelques affaires
Sous escorte des Marins Pompiers de Marseille, des riverains des immeubles évacués sont autorisés à monter chez eux afin de récupérer quelques affaires.
15h un 3e corps sorti des décombres
Un troisième corps, celui d'un homme, a été découvert mardi dans les décombres des immeubles vétustes qui se sont effondrés lundi dans le centre de Marseille, a annoncé le procureur Xavier Tarabeux .
14h20 l'habitat insalubre en question
Les immeubles vétustes qui se sont effondrés lundi à Noailles, à Marseille, sont dans le périmêtre d'un îlot très dégradé, l'un des 5 pôles "prioritaires" du projet porté par la Soléam, chargée de la rénovation de l'habitat.Une jeune fille hurle sa détresse derrière les banderoles du périmètre de sécurité à l'entrée de la rue d'Aubagne. Les habitants du quartier se sentent oubliés par les pouvoirs publics depuis des années. Ici, les chantiers de réhabilitation n'ont toujours pas démarré, la ville invoque des retards dûs à de longues procédures judiciaires. L'association un centre-ville pour tous accuse Jean-Claude Gaudin, maire depuis 23 ans de ne pas avoir eu la volonté politique de rénover efficacement ces quartiers à l'abandon.Ils laissent mourir nos quartiers exprès, et tout s'écroule, y a ma copine qui est sous les décombres.
13h45 sans nouvelles de sa mère
Alors qu'un deuxième corps a été retrouvé sous les décombres, les proches des personnes portées disparues attendent des informations à proximité de la rue d'Aubagne. Ali est venu spécialement pour s'informer mais en vain. Sa mère d'origine comorienne n'a plus donné de nouvelles depuis hier matin après avoir déposé son jeune frère à l'école du quartier.
"Depuis hier que je suis descendu à Marseille, je n'ai pas pu avoir des informations concernant les gens qui sont disparus, ma mère habitait là-bas. Hier matin, elle avait amené mon petit frère à l'école. Et à peine elle l'a déposé, elle est retournée à la maison, et l'appartement a été "descendu".
On a essayé de l'appeler plusieurs fois mais on n'a pas eu de nouvelles, en espérant qu'elle est partie quelque part, mais là on a compris qu'elle s'est trouvée dedans.
13h20 un deuxième corps retrouvé
Le corps d'une femme a été retrouvé dans les décombres. Ce matin, le corps d'un homme avait déjà été retrouvé dans les ruines des immeubles effrondrés. Les idendités des victimes n'ont pas été communiquées.
12h20 l'inquiétude de Sophie pour Simona
Sophie Dorbeaux, une étudiante de 25 ans s'inquiète de ne pas avoir de nouvelles de son amie une Italienne Simona qui logeait au 3e étage.
Il y a aussi son ami Cissé, Fabien un autre voisin du 3e, Julien, la vingtaine du 2e étage, et Marie, sa voisine du 5e. Sophie occupait un appartement du 65. Dimanche soir, elle s'était réfugiée chez ses parents, pour fuir son immeuble délabré parce que depuis plusieurs semaines, les murs bougeaient, des fissures étaient apparues.
Dimanche, vers 19H00, j'ai décidé de partir. Je n'arrivais presque plus à ouvrir ma porte, j'ai eu peur de me retrouver prisonnière,
a confié à la jeune femme, étudiante en master de philosophie. Si ces informations se confirment, le bilan du drame pourrait rapidement s'alourdir. Les parents de la jeune Italienne sont arrivés à Marseille et ont été pris en charge par la cellule de crise.
Sur les réseaux sociaux les amis de Fabien dit "Fausto" n'ont plus d'espoir de revoir leur ami vivant.
un brave homme, on l'appellait 'fausto' :), il aimait la vie .. triste pic.twitter.com/VMVslqAcNa
— Fred reGGaeLover P (@fred_reggaeluv) 6 novembre 2018
12h15 des recherches difficiles
Les recherches minutieuses des 105 Marins-Pompiers se poursuivent sans relâche au milieu des gravats pour retrouver d'éventuelles victimes. Au moins 8 personnes sont toujours portées disparues.
11h20 fin de perturbation
La station de métro Notre Dame du Mont est réouverte.
10h50 station de métro fermée
La station Notre Dame du Mont a été fermée sur la ligne de métro M2 - Bougainville - Ste Marguerite Dromel.
Par mesure de sécurité suite à l'effondrement des immeubles rue d'Aubagne, les rames n'y marquent pas l'arrêt.
10h30 au moins 20 personnes selon les riverains
Au moins huit personnes manquent toujours à l'appel après l'effondrement des trois immeubles de la rue d'Aubagne ce lundi. Plusieurs familles occupaient le bâtiment du numéro 65 composé de 9 à 10 appartements qui étaient occupés.
Par ailleurs, on est toujours sans nouvelle d'une femme qui n'est pas allée chercher sa fille à l'école hier soir et également d'une autre femme "qui ne sortait jamais de chez elle". Les habitants sont très inquiets, convaincus que le nombre de victimes sera beaucoup plus important.
Une jeune femme italienne pourrait être au nombre des disparus, des messages circulent sur les réseaux sociaux depuis hier affirmant qu'elle était sur place et qu'elle n'a pas donné de nouvelles.
On a fait le tour des gens qui attendent des nouvelles, il y aurait au moins 20 personnes dans les décombres...
"On en est sûre, il y a une vieille dame qui demande depuis 15 ans à être relogée, personne n'a réussi à la déloger, elle était toujours enfermée dans son appartement", raconte une jeune femme. "Mon pote était au 65, hier on avait fait la bringue, on avait bu, témoigne un homme, il est sorti pour se chercher une cigarette juste en face et le temps qu'il sorte l'immeuble s'est écroulé," ajoutant, "il y a au moins six appartements, y a des familles avec des enfants, on ne sait pas où ils sont passés..."
9h30 : 10% des gravats ont été évacués
Les secours ont mis plus d'une heure à extraire des décombres le corps de la première victime retrouvée. 10% des débris des immeubles effondrés ont été évacués, superficiellement sur la rue seulement. Ce matin, 80 marins-pompiers et 120 policiers poursuivent ce travail de fourmi ce matin. Il faudra plusieurs jours pour inspecter l'ensemble des gravats selon le ministre de l'Intérieur.
Le corps d'un homme a été retrouvé, mais les drones ont montré des poches d'air qui peuvent laisser espérer qu'une personne soit encore en vie, a indiqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
Les chances de retrouver des survivants s'amenuisent au fil des heures. Par expérience sur ce type de catastrophe, les secours estiment qu'il est possible de retrouver des rescapés jusqu'à trois jours après l'effondrement.
[ en direct] le ministre de l'Intérieur fait le point sur le chantier rue d'Aubagne avec le COS des @MarinsPompiers, le préfet 13 et notre élu de @marseille pic.twitter.com/YjIplUjNUB
— Marins-Pompiers (@MarinsPompiers) 6 novembre 2018
9h : 5 à 8 victimes ensevelies
Les secours continuent de chercher 5 à 8 personnes qui sont probablement ensevelies sous les décombres des immeubles. 5 habitants de l'immeuble et 3 personnes qui étaient invitées. Les marins-pompiers déblaient "minutieusement", "à la pelle" les gravats a précisé Xavier Tarabeux, le procureur de la République de Marseille.
8h00 : le corps d'un homme retrouvé sous les décombres
C'est le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, qui a annoncé la découverte d'un corps ce matin. Il a indiqué que des examens de médecine légale seraient pratiqués pour identifier la personne décédée. Concernant les deux passantes vues sur des vidéo-surveillances, il a confirmé par ailleurs qu'il n'y avait "pas de victime sur ce trottoir, c'est une bonne nouvelle".
On a tenté de contacter les propriétaires et locataires, cinq résidents et trois personnes invitées sont susceptibles de s'être trouvées sur place
précise le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner lors d'un point presse rue d'Aubagne.
Toute la nuit, éclairés par d'imposants spots lumineux, marins- pompiers de Marseille et pompiers ont poursuivi leurs recherches parmi les gravats avec les chiens et des drones thermiques.
A l'aube, les secouristes ont achevé de dégager les éboulis tombés sur la rue d'Aubagne elle-même, y retrouvant notamment une voiture totalement aplatie.
23h45 : aucun corps retrouvé
Près de 15 heures après l'effondrement de 2 immeubles de la rue d'Aubagne dans le 1er arrondissement de Marseille, aucun corps n'a été retrouvé sous les décombres. Les enquêteurs cherchent 10 personnes qui n'auraient pas donné de nouvelle depuis ce matin. 8 qui habitaient l'un des immeubles et 2 passants que l'on aperçoit sur les caméras de vidéo surveillance de la rue.
23h15 : le déblaiement des gravats continue
Les engins poursuivent toute la nuit le déblaiement des tonnes de gravats qui proviennent des 3 immeubles qui se sont effondrés aujourd'hui rue d'Aubagne à Marseille.
22h00 : les riverains évacués vont passer la nuit à l'hôtel
Les riverains des immeubles mitoyens évacués ce matin sont logés dans l'urgence dans différents hôtels de la ville. Une prise en charge par la mairie du 1e et 7e arrondissement de Marseille.
21h15 : recueillement et bougies
Des Marseillais sont en train de se recueillir rue d'Aubagne. Ils déposent de bougies d'espoir pour les personnes disparues.
20h45 : Christophe Castaner est sur place
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner vient d'arriver rue d'Aubagne. Il a précisé le dispositif : 100 policiers et 80 marins pompiers sont encore mobilisés ce soir. Il a également exprimé son émotion :
Quand on aime Marseille, on est emporté par l'émotion.
8 personnes pourraient avoir été emportées dans l'effondrement et 2 passants a indiqué le ministre.
À #Marseille.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 5 novembre 2018
Tant qu’il y aura un espoir nos continuerons.
Les recherches se poursuivront tard dans la nuit.
La mobilisation de nos services de sécurité et secours est exemplaire.
Je leur ai dit ma fierté et ma reconnaissance. pic.twitter.com/z6QRtb693N
Christophe Castaner précise : " Il y a peu de chance de trouver des poches de survie. Nous poursuivrons les recherches toute la nuit et tant qu'il y aura espoir de trouver une seule personne encore en vie."
Christophe Castaner précise qu'il fera un point demain matin.
20h30 : 9 personnes portées disparues, selon Renaud Muselier
Le président de la région Paca, Renaud Muselier, annonce que 9 personnes sont portées disparues après l'effondrement de 3 immeubles rue d'Aubagne à Marseille. Il s'agirait de 7 habitants et de 2 passants. Renaud Muselier a précisé :
Une dame a déposé son enfant à l'école ce matin et ne l'a pas récupéré ce soir. Nous avons aussi une dame qui ne bouge jamais de son lit. On ne l'a pas retrouvée, c'est inquiétant.
A l’heure actuelle 9 personnes sont portées disparues dans le drame de la rue d’#Aubagne à #Marseille.
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) 5 novembre 2018
Nos @MarinsPompiers et nos @Pompiers_13 sont pleinement mobilisés ! pic.twitter.com/AY30W2X8dG
19h30 : les secours se poursuivent
Dix heures après l'effondrement de deux immeubles rue d'Aubagne à Marseille, les secours sont toujours sur le pied de guerre dans ce quartier populaire du centre ville de Marseille. Un 3e immeuble mitoyen a été poussé à l'effondrement par les secours pour faciliter les recherches.
Des recherches qui vont se poursuivre toute la nuit.Certaines personnes manquent à l'appel. Notamment une mère de famille qui était rentrée chez elle après avoir déposé ses enfants à l'école. On ne sait pas si elles sont sous les décombres.
18h40 : le soutien d'Emmanuel Macron
Le président de la République a réagi lors d'une conférence de presse consacrée aux célèbrations de la fin de la guerre 14-18 à Pont-à-Mousson en Meurthe-et-Moselle :
Marseille a souffert et souffre encore. Je voulais dire l'affection et la solidarité de la nation toute entière.
18 h : Christophe Castaner annonce sa venue
Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur est attendu sur place ce soir. Il indique dans un tweet qu'il sera auprès de "nos forces de sécurité et de secours mobilisées pour faire le point et suivre l'avancée des opérations".
#Marseille : je me rends ce soir sur place, auprès de nos forces de sécurité et de secours mobilisées, pour faire le point et suivre l'avancée des opérations avec @J_Denormandie, le @Prefet13 et les élus locaux.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 5 novembre 2018
17h15 : effondrement d'un 3e immeuble
Un troisième immeuble vient de s'effondrer rue d'Aubagne à Marseille, après les 2 qui se sont écroulés ce matin vers 9h. Ce 3e bâtiment a été détruit volontairement par les secours peu après 17h pour favoriser les opérations de recherche de victime. C'est une énorme grue qui a poussé les murs de l'édifice fragilisé.
16h : "Il y aura des morts" annonce Jean-Claude Gaudin
Arrivé sur place, le maire de Marseille a annoncé à la presse :
Ce qui compte c’est que l’on trouve le moins de morts possible, mais nous pensons qu’il y en aura.
Jean-Claude Gaudin a vivement réagi aux questions des journalistes sur la responsabilité de la mairie.
On détermine et on sécurise autant qu'on le peut celles et ceux qui pourraient être en danger. Voilà la réalité. Le 63 avait fait l'objet d'une procédure, il était fermé.
Les recherches étaient toujours en cours en fin de journée pour retrouver des victimes. Pour l'instant, les secours ont pris en charge deux passants qui ont été légèrement blessés quand les immeubles se sont écroulés. Le ministre du Logement a fait le déplacement à Marseille. Julien Denormandie parle de "course contre la montre" pour retrouver des victimes dans "des poches de survie où ils auraient pu se réfugier".
Des personnes à l'intérieur ?
Un riverain explique à notre journaliste sur place que le soir un homme avait l'habitude d'aller chercher 8 personnes qui sont à la rue du côté de la porte d'Aix pour les faire dormir dans l'un des immeubles effondrés. Il soupire :
J'espère qu'ils sont vivants
Julie une habitante du 69 de la rue d’Aubagne ne dormira pas chez elle ce soir, Elle a été évacuée en urgence de son logement avec ses jumelles de 2 ans. Sans argent, sans téléphone, sans aucune affaire. Elle devrait être hébergée dans un gymnase.
Des habitants sous le choc
Depuis ce matin, les habitants sont sous le choc.
Ça s'est effondré d'un coup. Les gens pleurent et sont choqués, on aurait pu mourir
raconte Guylaine Idoux qui habite à 100 mètres de l'immeuble effondré ce lundi matin rue d'Aubagne, à l'angle de la rue Jean Roque, dans le quartier Noailles à Marseille.
Des riverains en colère
"C'est tombé jusque de l'autre côté du trottoir. Je passe là tous les jours. Et il y a peut-être des squatteurs". "On a vu un grand nuage de fumée, on a cru que c'était un incendie", précise-telle.Je suis très en colère, j'ai vu une amie passer à 20 mètres de l'effondrement, moi j'aurais pu y être,
affirme Guylaine Idoux, "je devais prendre un café ce matin et finalement je ne l'ai pas fait". "C'était l'heure où on revient de déposer les enfants à l'école, il y a plein de gens qui auraient pu être là, et surtout on avait signalé le problème. C'est un quartier qui est réputé pour le mauvais état des immeubles."
La pluie à l'origine du drame ?
Selon la mairie, les "fortes pluies qui se sont abattues sur Marseille ces derniers jours" pourraient la cause de l'effondrement. Le maire Jean-Claude Gaudin s'est rendu sur place accompagné de Sabine Bernasconi, la maire de secteur. Cette dernière a annoncé que des immeubles mitoyens allaient devoir être évacués en prévention alors qu'un troisième immeuble menace toujours de s'effondrer.indique le maire des 1er et 7e arrondissements. Elle ajoute qu'elles pourront bénéficier d'une "assistance, d'un accompagnement et d'un peu de réconfort aussi".Nous allons ouvrir la mairie de secteur pour accueillir et informer toutes les personnes qui ne pourront pas rentrer dans leurs logements
a déclaré Jean-Luc Mélenchon qui est arrivé sur place peu après 16h. Le député de la France insoumise estime qu' "il n'y a pas de politique de l'habitat pour les pauvres". Dans un tweet, il avait annoncé ce midi son intention de se rendre sur les lieux :Ce sont les maisons des pauvres qui s'effondrent et ce n'est pas un hasard
"Effondrements d’immeubles à #Marseille. J’annule tous mes rendez-vous parisiens. Je serai à Marseille à 16h aux côtés des habitants."
Aux numéros 63 et 53 de la rue d'Aubagne, il ne reste rien que des décombres. C'est vers 9 h que les immeubles mitoyens de 4 étages se sont entièrement effondrés. Les Marins-Pompiers ont mobilisé 40 hommes et une équipe spécialisée sauvetage et déblaiement avec des chiens.Effondrements d’immeubles à #Marseille. J’annule tous mes rendez-vous parisiens. Je serai à Marseille à 16h aux côtés des habitants.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 5 novembre 2018
Recherche de victimes
Les recherches sont toujours en cours pour retrouver d'éventuelles victimes.L'immeuble était très vétuste. Selon des témoins, il avait été évacué et muré il y a quinze jours. Mais les occupants seraient revenus. Au 67, un troisième immeuble menace de s'effondrer.
Secteur bouclé
Les raisons de l'effondrement ne sont pas confirmées. Sur son compte Twitter, la préfecture de région avait immédiatement demandé d'éviter le secteur qui a été bouclé par mesure de sécurité :"URGENT - Effondrement d'un immeuble rue d'Aubagne à Marseille. Aucune information sur de potentiel victime. Le préfet 13 ouvre immédiatement une cellule de suivi à la préfecture avec la préfecture de police 13 et les Marins Pompiers Évitez le secteur ! Priorité aux secours !"
Le cours Lieutaud a été fermé à la circulation. "Immeuble effondré, coordination des secours Marins-pompiers et Police, secteur saturé, cours Lieutaud fermé à circulation." alerte la Police nationale 13.URGENT - Effondrement d'un immeuble rue d'Aubagne à #Marseille. Aucune information sur de potentiel victime. @Prefet13 ouvre immédiatement une cellule de suivi à la préfecture avec @prefpolice13 et @MarinsPompiers
— Préfet de la région PACA et des Bouches-du-Rhône (@Prefet13) 5 novembre 2018
Évitez le secteur ! Priorité aux secours ! pic.twitter.com/88Qf5HNfJk
#Marseille Immeuble effondré
— Police nationale 13 (@PoliceNat13) 5 novembre 2018
Coordination des secours Marins-pompiers et Police
Secteur saturé.
Cours Lieutaud fermé à circulation.
Évitez le secteur.
PRIORITÉ SECOURS pic.twitter.com/POrwGjCdWW
Les pompiers avaient inspecté un des immeubles il y a 15 jours :
[Exclusif] La vidéo des pompiers inspectant, il y a quinze jours, l'un des immeubles qui s'est effondré à #Marseille pic.twitter.com/603SqWcOlm
— La Provence (@laprovence) 5 novembre 2018