"Oui, j’ai fait des choses bien", les derniers voeux de Jean-Claude Gaudin à la presse

Le maire LR de Marseille a présenté ce lundi ses traditionnels voeux à la presse, les derniers de son mandat. A huit semaines du premier tour des élections municipales. Jean-Claude Gaudin a défendu le bilan de ses 25 années passées à la tête de la ville.

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Pour ces derniers voeux de Jean-Claude Gaudin à la presse, une centaine de journalistes et de patrons de presse se sont pressés ce lundi midi au Palais du Pharo.

Jean-Claude Gaudin ne se représentant pas à la mairie, c'est un des derniers grands temps forts de son mandat qui s'achève en mars après un quart de siècle à la tête de la ville.

La cérémonie des voeux a débuté par la diffusion d’un petit film sur le bilan du maire suivi de son discours.

Hanté par le drame de la rue d'Aubagne

"Vous avez été les premiers témoins de la métamorphose de Marseille, mais vous vous êtes focalisés sur les aléas du quotidien," a-t-il adressé aux journalistes, préférant souligner les avancées en matière d'éducation, de sport, d'environnement, de transports ou de culture.

La fin de ce "règne" aura été marquée par une très forte contestation après l'effondrement mortel des immeubles de la rue d'Aubagne et le rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la ville.

C'est un "véritable drame qui me hante tous les jours", a déclaré Jean-Claude Gaudin évoquant le drame de la rue d'Aubagne.
Très critiqué sur le Plan Partenariat Privé voulu pour la rénovation des écoles mais retoqué par la justice administrative, le maire a défendu ses choix. 

"L’État de nos écoles a fait l’objet des qualificatifs les plus extrêmes, mais à mes yeux, les plus injustes", a affirmé l'élu précisant qu'un audit a été lancé.

"On est loin de l’horreur complaisamment décrite"

"Vos confrères de la presse internationale constatent la renaissance de Marseille loin de la caricature," a assuré Jean-Claude Gaudin, s'appuyant sur la hausse des passagers de croisières (passés de 19.000 en 1995 à près de deux millions en 2019), la zone de requalification urbaine Euromed et ses 8.000 entreprises ou encore l'ouverture du Musée des civilisations de l'Europe
et de la Méditerranée (Mucem).
"Est-ce le hasard si les touristes viennent toujours plus nombreux ?"

Rassembler la droite républicaine et le centre

Interrogé sur les candidatures concurrentes de la présidente de la métropole Martine Vassal et du sénateur Bruno Gilles aux municipales de mars, le maire sortant a répondu : "J'essaie quotidiennement de faire qu'il y ait un rapprochement".  

"J'aimerais qu'on arrive à une unité de candidature car c'est trop grave", a-t-il ajouté, évoquant la menace d'une victoire du Rassemblement national. "Ce risque est énorme". 

Jean-Claude Gaudin a réitéré son souhait que Bruno Gilles conduise une liste LR
et du centre au Sénat en septembre. "Je serais heureux que Bruno Gilles poursuive son activité au Sénat", 

"Quand on me dit qu’on n'est pas intéressé par le Sénat, les bras m’en tombent". "Je souhaite dans mon camp que la droite républicaine et le centre soient rassemblés".

Et quand un journaliste lui demande : "Quelle image voulez-vous que l'on garde de vous ?". Il esquive : "Oh la la ! Qu'est-ce-que vous voulez que je vous dise ?" 

Oui j’ai fait des choses bien, d’autres que je n’ai pas pu réaliser.

"Moi, en quatre mandats, j’aurai je pense, avec toutes les imperfections, fait progresser Marseille pour être une capitale européenne, pour qu’elle continue d'aller vers le succès".

La plaque commémorative installée "le moment venu" 

Alors que Martine Vassal est donnée en tête d'un sondage au premier tour en mars, Jean-Claude Gaudin ne désigne pas la présidente du conseil départemental comme son héritière.

"Quelle héritière ? Elle fait son projet pour l’avenir, pas celui que j’aurais fait". 
Quid de la démission d'Arlette Fructus ou le ralliement de Caroline Pozmentier à LREM ? "Elles sont sur un canau de sauvetage et elles regretteront de ne pas être restées sur le vaisseau amiral," prédit-il.

Interrogé sur son silence après le drame de la rue d'Aubagne, il rétorque : "Je ne voulais pas parler pour ne pas créer la polémique. Il m’aura fallu attendre 24 ans pour avoir ce drame".

Je me réveille en me disant pourvu que ça n’arrive pas ailleurs.

"Bien entendu qu’on posera une plaque commémorative le moment venu", a-t-il promis, alors que la plaque dévoilée le 5 novembre n'a toujours pas été installée sur les lieux du drame.

Bientôt la publication de ses mémoires

Comment Jean-Claude Gaudin voit-il l'après-mairie ? Il indique que ses amis lui ont proposé de figurer sur la liste dans le secteur où il a été élu et qu'il a dit "non". "Oui, je suis toujours en forme et je suis un peu inquiet sur ce que je vais faire après".

"Je vais profiter de ce temps pour me reposer, j’aurai moins de stress, car j’ai toujours la hantise de ce qu'il peut se passer."

Je termine mes mémoires, je voudrais les publier à l’automne.

Profitera-t-il de ses mémoires pour régler ses comptes ? "Oui !" répond-il sans hésitation. 

 
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