Marseille : jusqu'à 25 ans de prison pour les tortionnaires d'un jeune revendeur de drogue

La cour d'assises d'Aix-en-Provence a condamné, vendredi à des peines allant de cinq à 25 ans de prison, quatre jeunes d'une cité marseillaise pour avoir torturé un revendeur de 16 ans.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La cour d'assises d'Aix-en-Provence a condamné, vendredi à des peines allant de cinq à 25 ans de prison, quatre jeunes d'une cité marseillaise où un adolescent de 16 ans avait été torturé pour avoir vendu quelques grammes de drogue sans l'aval du réseau.

Les quatre accusés étaient tous renvoyés pour enlèvement, séquestration avec tortures et actes de barbarie. En novembre 2022, un cinquième accusé, âgé de 17 ans au moment des faits, avait été condamné à dix ans de prison par la cour d'assises des mineurs. Il était accusé d'avoir frappé la victime et de lui avoir fait sniffer de la cocaïne.

En fugue d'un foyer de Chartres (Eure-et-Loir), l'adolescent avait été surpris en août 2019 à dealer quelques grammes de cocaïne et de cannabis sans l'autorisation des gérants du réseau de la cité Félix-Pyat, située non loin du centre de Marseille. Ce jeune garçon avait alors été livré à un groupe d'une quinzaine de personnes qui l'avaient battu avant de le conduire dans un local désaffecté où il allait être séquestré et frappé.

"Une vie qui s'est arretée"

Toute la nuit, deux hommes, décrits comme ivres, l'avaient torturé en lui brûlant le corps une quarantaine de fois avec une cigarette et au chalumeau sur les parties génitales. Âgé de seulement 16 ans au moment des faits, l'adolescent est apparu tétanisé devant la cour d'assises durant le procès, sans parvenir à assister aux débats, en dehors de sa déposition au cours de laquelle il avait évoqué "une vie qui s'est arrêtée".

De nombreux jeunes, attirés par le mirage de l'argent facile, sont recrutés par les réseaux de trafiquants de drogue du sud-est de la France et notamment à Marseille où la guerre pour le contrôle des points de deal a fait plus de 40 morts depuis le début de l'année. 

(AFP)

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité