Alors que les forces turques poursuivent leurs bombardements en territoire kurde, au nord de la Syrie, la communauté kurde manifeste dans les grandes villes de France pour réclamer l'arrêt des Turcs, et le soutien de la France et de l'Europe.
Alors que de violents combats sont éngagés ce samedi à Ras al-Aïn, ville kurde située au nord de la syrie, la communauté kurde en France se mobilise et multiplie les manifestations pour sensibiliser l'opinion sur ce conflit.
A Marseille, ils étaient des milliers cet après-midi à défiler dans les rues, arborant le dapeau kurde. Parti de la Canebière, le défilé est remonté jusqu'à la gare Saint-Charles, avant de se terminer sur le Vieux-Port pour une prise de paroles.
Des kurdes, des citoyens et des sympathisants, opposés au conflit engagé par les Turcs et leurs supplétifs syriens. Les manifestants espèrent peser dans les décisions internationales, et demandent à la France et l'Europe de prendre des sanctions contre la Turquie.
Agit Polat, le porte-parole national du CDK-F (parti kurde) réclame de "fermer l'espace aérien syrien à l'aviation turque, sans quoi la Turquie ne cessera pas son opération" et "placer sous protection de l'ONU l'ensemble de la population civile du nord de la Syrie". "Il faut à tout prix qu'il y ait des sanctions économiques concrètes de l'Union européenne et des Etats-Unis vis-à-vis de la Turquie", a-t-il réclamé.
L'attaque turque a soulevé un tollé international, et les Américains ont menacé de sanctions.
Les Turcs veulent une "zone de sécurité"
Voisine de la Syrie en guerre, la Turquie veut chasser des secteurs frontaliers la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG), qu'elle qualifie de "terroriste", et instaurer une "zone de sécurité" de 32 km de profondeur en territoire syrien pour séparer sa frontière des zone contrôlées par les YPG.Depuis le début de l'assaut mercredi, 74 combattants kurdes et 30 civils ont été tués selon un dernier bilan de l'Organisation Syreinne des Droits de l'Homme, et 100.000 personnes ont été déplacées d'après l'ONU.
Ankara a annoncé la mort de quatre soldats en Syrie et de 18 civils dans la chute de dizaines de roquettes kurdes tirées sur des villes frontalières en Turquie.