Marseille : la gare Saint-Charles bouclée, un individu armé interpellé dans un TGV

La gare Saint-Charles, à Marseille, a été bloquée près de trois heures mardi soir lors d'une importante opération de police destinée à interpeller "un individu potentiellement menaçant" dans un TGV à destination de Nice. L'homme a été interpellé. Il n'y a pas eu de blessés.

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"Il faut évacuer, dirigez-vous vers la sortie, allez vite". Les ordres claquent ce mardi soir. La France s'apprête à affronter l'Allemagne pour l'Euro 2021, mais on sent que le moment n'est pas au jeu.

Il est 20h15 et les agents de sécurité de la SNCF déroulent une rubalise interdisant l'accès aux quais. Sous la gare, la station de métro Saint-Charles est évacuée tout aussi rapidement. Un rideau de fer tombe, les escalators sont condamnés, les portes de la gare verrouillées par de lourdes chaînes.

Pas ou peu d'infos, la grogne des passagers est palpable. Il fait chaud et la France joue. "Encore un bagage abandonné, ça va c'est bon!" Sauf que là non. Le temps fil et les forces de police aussi.

Lourdement armées, gilets pare-balles, cagoules et casques lourds. Des civils aussi, brassard autour du bras, et une équipe du Samu, des marins-pompiers. Là c'est sûr ce n'est pas un bagage abandonné.

La nouvelle se confirme une heure plus tard sur le fil Twitter de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône : "un individu suspect a été interpellé à bord d'un train en gare Saint-Charles. La zone est figée". Sur le réseau social, le fait-divers se déroule en direct. 

L'homme est-il accompagné ? Ses propos rapportés par des témoins dans le train - ceux-là mêmes qui ont alerté la police - laissent supposer qu'il pourrait avoir un complice.

Commence alors un long travail de vérification de la rame, wagon après wagon, compartiment après compartiment. Deux heures d'investigation plus tard, l'alerte est levée. L'homme semble bien avoir agi seul. L'enquête devra toutefois le confirmer. IUl pourrait être l'auteur de l'appel. 

"Nous avons été alertés qu'un individu potentiellement menaçant serait à bord du TGV reliant Marseille à Nice et qu'il pourrait avoir des intentions malveillantes", détaille la Préfète de police des Bouches-du-Rhône Frédérique Camilleri lors d'un point presse sur le parvis de la gare Saint-Charles peu avant 23h, après la réouverture du site aux passagers et au public.

L'homme en question a finalement été arrêté par des policiers de la brigade anticriminalité de Marseille après leur intervention à bord du train.

Il "a été placé en garde à vue pour détention d'arme de catégorie D, une matraque artisanale, et pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime", précise de son côté le procureur de la République adjoint de Marseille André Ribes: "Il n'avait pas d'arme de poing sur lui, ni d'arme à feu".

L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Marseille et à la Direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône. Le parquet national antiterroriste a été informé mais n'a pas été saisi.

L'homme interpellé est connu de la justice et a été condamné en 2020 pour "dénonciations de faits imaginaires à l'autorité judiciaire", a précisé le procureur adjoint.

Les 250 passagers de la rame ont été pris en charge par la SNCF et acheminés à Nice par des bus de substitution.

Au total, entre 400 et 500 passagers à bord de différents trains ont été impactés par cet incident, selon Cyrille Durand, porte-parole de SNCF Voyageurs.

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