Il y avait des traces, mais pas de preuve officielle. Après des observations répétées, grâce à des pièges photo et des traces qu'il a laissé, c'est confirmé : il y a au moins un loup dans le parc des national des calanques, à l'orée de Marseille.
Il a élu domicile aux portes de la ville. La présence d'au moins un loup dans le Parc national des Calanques nous a été confirmée par Didier Réault, président du parc, après un article paru dans la Provence.
"Il évolue sur l'ensemble du territoire des calanques, détaille Didier Réault, sur la partie notamment du plateau de Carpiagne. Les loups viennent principalement d'Italie, nous n'avons pas le trajet exact."
Alors que l'article de la Provence, qui se base sur les propos de la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer) évoque la présence de deux loups, le Parc des Calanques dit avoir la confirmation de la présence récurrente que d'un seul membre de l'espèce.
Faut-il avoir peur du loup ?
Quel âge a-t-il ? De quoi se nourrit-il ? Peut-il créer une meute ? Devenir dangereux pour le public ? Pour l'heure, ces questions restent sans réponse. "Nous sommes dans une phase de surveillance pour évaluer son évolution. On est vigilants", précise Didier Réault, qui rappelle que le loup, "très craintif", "se méfie d'abord de l'homme".
"Pour rester, il lui faut trouver de quoi se nourrir et s'installer dans de bonnes conditions. Dans le parc des calanques il n'y a pas de troupeau ni de cervidé. Le seul animal qui pourrait l'intéresser est le sanglier mais il évolue généralement en troupeau, un loup seul ne prendra pas le risque de s'y attaquer."
Le loup est si furtif qu'il aura fallu un an environ aux équipes de la DDTM et les inspecteurs de l'environnement des Calanques pour confirmer sa présence, à l'aide de pièges photos, de traces in situ (comme des déjections) et d'observations de promeneurs.
En 2021, quatre meutes de loups sont officiellement présentes dans les Bouches-du-Rhône. Elles évoluent autour de Cadarache, du mont Aurélien et de la Sainte-Victoire.