Le ministère de la Santé et des Solidarités vient de reconnaitre le statut de soignant aux ambulanciers hospitaliers. Comme au SMUR de l'APHM à Marseille, ils sont en grève depuis six mois. Mais pour tous, le combat n’est pas fini. Ils ont d’autres revendications.

"Obtenir le statut de soignant c’est historique, c’est une bataille qu’on mène depuis 20 ans", exprime fièrement Christophe Combes, porte-parole des ambulanciers hospitaliers de l’AP-HM (Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille).

Ambulanciers internes et urgentistes sont en grève depuis le 4 juillet 2021, partout en France. Ils protestent sans pouvoir arrêter de travailler, car ils sont réquisitionnés.

Pour se faire entendre, ils se sont mobilisés lors d’une journée nationale de grève le 30 novembre dernier. 350 d’entre eux originaires des quatre coins de la France se sont déplacés à Paris.

Une délégation a même été reçue au ministère de la Santé et des Solidarités. Un second rendez-vous a eu lieu, le 14 janvier. Un responsable du cabinet d'Olivier Véran, s’est entretenu en visioconférence avec les représentants syndicaux de la CGT, de FO et de Sud Santé.

Une victoire amère

Sur les quatre revendications des grévistes, deux ont été acceptées par le ministère de la Santé.

Les ambulanciers hospitaliers de la fonction publique sont désormais intégrés dans la filière soignante et reconnus comme des professionnels de santé. Et le mot "conducteur" est supprimé de leur fiche métier.

En revanche, le ministère a opposé un refus catégorique pour la catégorie active et la revalorisation des carrières en catégorie B, celle des aides-soignants.

"On est extrêmement déçu. On espérait avoir la catégorie active. On aurait aimé avoir une compensation salariale", a déclaré Christophe Combes.

La catégorie active permet de partir à la retraite à 57 ans au lieu de 62 ans. Les aides-soignants et les infirmiers bénéficient de cet aménagement. Le ministère de la Santé a refusé catégoriquement d’accorder aux grévistes le passage de la catégorie C à la B.

Selon le ministère, ils ne peuvent pas changer de catégorie, car leur diplôme d’État d’ambulancier n’est pas considéré comme un baccalauréat.

"En fait l’État a accepté des propositions qui ne lui coûtent pas d’argent. Si on passe à la catégorie B, on pourrait gagner juste 40 euros de plus par mois c’est tout", a détaillé Christophe Combes.

Il est difficile de quantifier le nombre d’ambulanciers hospitaliers dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Selon le porte-parole des ambulanciers hospitaliers de l’AP-HM, ils sont environ 60 à Marseille et 2.500 dans toute la France.

Les négociations sont toujours en cours entre les trois syndicats et le ministère de la Santé au sujet d’une potentielle revalorisation salariale, pour compenser le refus du changement de catégorie.

Une réponse doit être donnée dans quinze jours. Le mouvement de grève se poursuit continue.

Les grévistes appellent à une nouvelle journée de manifestation le 10 mars à Paris. 

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