Depuis l'annonce du projet de plan de modernisation de 300 millions d'euros des hôpitaux de Marseille en échange de suppression d'emplois, les syndicats s'inquiètent. Cependant, la direction de l'AP-HM nie tout plan social "caché"
Le gouvernement prévoit d'investir 300 millions d'euros dans un plan de modernisation majeur des hôpitaux publics de Marseille. Dit comme ça, il y a de quoi se réjouir et pourtant, salariés et syndicats sont inquiets. En contrepartie de cet investissement, l'Etat exige une réorganisation, une optimisation des moyens et donc, inévitablement des suppressions de postes. Dans un article en date du 12 décembre, le journal "La Provence" évoquait 800 à 1000 suppressions d'emplois, dont 300 à 400 parmi le personnel soignant. Mais, lors d'une conférence de presse, Jean-Olivier Arnaud, directeur général de l'AP-HM, a refusé de "valider ou invalider ces chiffres" et nié l'existence d'un plan social "caché", rapporte l'AFP.
a concédé Jean-Olivier ArnaudLe but de ce projet de réorganisation est non pas de créer des suppressions de postes, mais de les étaler jusqu'en 2024, car il y en aura
a ajouté Claude D'Harcourt, directeur général de l'Agence Régionale de Santé.Je ne vais pas tourner autour du pot... Mais il y a des fonctions logistiques dans lesquelles on n'est pas exactement au top à l'AP-HM
a affirmé le professeur Dominique Rossi, président de la commission médicale de l'AP-HM, en dénonçant "l'état de vétusté de l'établissement" et les conditions de travail éreintantes, précise l'AFP.Si ce projet n'aboutit pas, on va mourir
Cependant, pour Dominique Rossi
Le plan de modernisation de 300 millions d'euros doit s'étaler de 2018 à 2024. Durant cette période, les hôpitaux publics de Marseille devront engager une profonde réorganisation, avec entre autres, un développement de l'ambulatoire et la refonte de plusieurs unités.Pas question que les ajustements de personnel se fassent avant les investissements et les travaux
Face à l'inquiétude des salariés, le syndicat FO, majoritaire à l'AP-HM a appelé à la grève, jeudi.