Marseille : une marche colorée en mémoire de Marie-Bélen, étudiante poignardée à La Timone

Près d'un mois après le meurtre de Marie-Bélen, poignardée dans le quartier de la Timone à Marseille, une marche "colorée" était organisée, lundi 15 avril, en sa mémoire. Famille, amis et anonymes ont rallié le lieu du drame en partant du cours Julien.
 

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Un mois après le meurtre de Marie-Bélen, poignardée le 17 mars dans le quartier de la Timone à Marseille, une marche "colorée" était organisée, lundi 15 avril, en sa mémoire.

Les proches de Marie-Bélen ont voulu que l'hommage à cette étudiante de 21 ans soit à son image, bruyant, coloré et féministe. Ils ont été entendus.

Marche en l’honneur de Marie-Belen à Marseille

Publiée par France 3 Provence-Alpes sur Lundi 15 avril 2019

"Justice pour Marie-Bélen"

Des pancartes en français "Justice pour Marie-Bélen", "Bélen tu vis dans nos luttes" et en espagnol "nos queremos vivas libres y sin miedo" (Nous voulons vivre libre et sans peur, ndlr), un portrait de Marie-Bélen, des casseroles, du rouge sur les lèvres de certaines étudiantes, près de 150 personnes, amis, associations féministes et anonymes s’étaient donnés rendez-vous au cours Julien autour de sa mère, son père et son frère pour le départ de la marche.

"La marche démarre de cet endroit car c’est un lieu animé, vivant, qu’appréciait Marie-Belen", indique une proche de la famille.  

Le cortège, au rythme des "Justice pour Bélen", "Bélen presente", "toca a una, toca a todas" (si tu en frappes une, tu les frappes toutes, ndlr) ou encore des bruits des casseroles, a pris la rue Ferrari direction La Timone, lieu où a été tuée l’étudiante franco-argentine.

Sur le trajet, la marche en hommage à Marie-Bélen s’est arrêtée devant la cité Universitaire Lucien Cornil où vivait la jeune étudiante.
 

Le père hurle le prénom de sa fille

A ce moment-là, son père Ruben Pisano a hurlé le prénom de sa fille « Marie-Bélen ». Les 150 manifestants présents ont répondu « presente ».

Puis la foule a applaudi durant quelques minutes pour rendre hommage à Marie-Bélen avant de reprendre la marche, direction La Timone.

A leur arrivée, des fleurs et des mots ont été déposés sur le lieu du drame. Puis son père, son frère Ernesto Pisano, ses amies ont pris la parole devant les personnes présentes. L’occasion pour eux d’évoquer Marie-Bélen mais également de revenir sur son meurtre.

"L’homme qui a tué ma sœur n’est pas un monstre isolé" a tenu à rappeler Ernesto Pisano.

"Bélen, déjà un mois que tu es parti. Tu me manques mais je sais que tu es près de nous. Je te vois dans tous les papillons qui croisent ma route", a affirmé l’un de ses amies.
 

"Le meurtre de Marie-Bélen est un féminicide"

Deux associations féministes se sont également exprimées suite à la marche.

"Le meurtre de Marie-Bélen est un féminicide" selon Juliette, militante au sein de l’association Marseille Féministe. "Mais il faut rappeler que la plupart des violences se déroulent au sein du foyer et non dans la rue".

Au 16 avril, l'enquête sur le meurtre de Marie-Bélen est toujours en cours. Un appel à témoin avait été lancé à l'issue du drame. Un homme avait été interpellé et gardé à vue puis relâché. Aucun élément matériel, ni témoignage n'avait permis de relier l'individu à l'homicide de la jeune étudiante.
 
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