48 heures après les annonces d'Emmanuel Macron et quatre jours avant le défilé du 1er mai, les gilets jaunes maintiennent la pression, ils sont de nouveau mobilisés ce samedi en France. A Marseille, un millier de manifestants défilent dans le calme pour le moment
Ce samedi 27 avril, pour la 24ème fois, les gilets jaunes sont toujours dans la rue, 48 heures après les annonces du président de la république Emmanuel Macron et quatre jours avant le 1er mai.
A Marseille, un millier de manifestants se sont rassemblés sur le Vieux-Port avant de défiler pour le moment dans le calme avec un détour par la rue d’Aubagne où une minute de silence a été observée.
Dans le cortége, un manifestant a recouvert un écriteau de rue par un autocollant "Rue Zineb Redouane, tuée par la police", en hommage à cette octogénaire morte en décembre
après avoir été touchée par un tir de grenade lacrymogène en marge de manifestations.
Parmi les gilets jaunes, beaucoup sont venus de loin comme cette fonctionnaire de Nice: "on a fait du covoiturage car on voulait montrer à Marseille, où il y a un appel régional, qu'on est déçus. Macron n'a pas répondu à nos revendications principales: le RIC et le vote blanc!". Près d'elle, un groupe d'une dizaine de manifestants de Valence ont aussi voulu "crier sous le soleil de Marseille". "On est plus motivés que jamais!", assure une contrôleuse qualité de 51 ans. "Il faut lutter contre l'oligarchie et les privilèges des riches! Ça veut dire quoi travailler plus? Il va nous supprimer des congés payés !". Elle reconnaît tout de même une "petite victoire avec la retraite minimum à 1.000 euros".
A Arles dans les Bouches-du-Rhône, environ 200 personnes ont manifesté également selon la préfecture.
L'ampleur du mouvement de ce 24 ème jour de manifestation va permettre de mesurer la réaction de la rue suite aux déclarations d'Emmanuel Macron. Le samedi précédent, les gilets jaunes étaient 27 900 dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur, 100 000 selon leur propre décompte.