La rumeur courait... Une perquisition a bien eu lieu ce mardi à la mairie de Marseille, dans le cadre de l'enquête sur le temps de travail des salariés du Samu social de la ville.
Une perquisition a été menée mardi à la mairie de Marseille dans le cadre d'une enquête menée par le parquet national financier autour du temps de travail des employés du Samu social de la ville, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.
"Une perquisition (a été) menée par les enquêteurs de la division délinquance économique et financière de la Section de recherche de la gendarmerie de Marseille, au sein de la direction des ressources humaines et de la direction informatique à la mairie de Marseille", a précisé une porte-parole régionale de la gendarmerie, ajoutant que cette perquisition était toujours en cours en fin d'après-midi, vers
18 heures.
La mairie de Marseille a également confirmé cette perquisition menée par une quinzaine de gendarmes, une information révélée initialement par les sites d'information Marsactu et Mediapart. Mais elle s'est refusée à tout commentaire, "l'enquête étant toujours en cours".
Le maire "pas au courant"
En janvier 2017, le parquet de Marseille avait ouvert une enquête préliminaire pour "faux, usage de faux, recel et détournement de fondspublics" autour de soupçons sur un système de faux pointage permettant à certains employés du Samu social de gonfler le total de leurs heures travaillées.
"Au terme d'une enquête interne approfondie", la mairie de Marseille avait décidé de porter plainte et de se constituer partie civile. Le maire LR Jean-Claude Gaudin a, lui, répété lors de ses voeux à la presse le 22 janvier qu'il n'était "pas au courant" du système mis en place au Samu social, assurant avoir été "stupéfait" d'apprendre les accusations portées contre les employés du Samu social.
Ces derniers avaient de leur côté nié en mai dernier l'existence d'un système frauduleux, ajoutant que le système mis en place "avec la hiérarchie" était "de notoriété publique", et notamment connu "pertinemment" par la mairie.
Le parquet de Marseille s'est dessaisi du dossier à l'automne 2017, pour le transmettre au parquet national financier (PNF). Selon Marsactu et Mediapart, le PNF aurait depuis élargi son enquête au fonctionnement d'autres services municipaux.