Les plages de la Pointe-Rouge, de Borély et de Bonneveine à Marseille sont désormais interdites aux fumeurs. Une première dans la cité phocéenne. Cette mesure pourrait être rapidement étendue à d'autres plages marseillaises.
Cinq cents millions de mégots sont ramassés chaque année dans la Métropole Aix-Marseille. Et cinq cents autres millions échoueraient en mer. Des chiffres vertigineux.
L'interdiction commence par la plage de la Pointe-Rouge
Allumer sa cigarette, se promener en bord de mer en fumant ou utiliser sa chicha, ces actions sont désormais interdites sur le sable des plages de la Pointe-Rouge, de Borély et de Bonneveine à Marseille. Un arrêté interdisant la cigarette et "tout ce qui se fume" sur la plage sera pris au début de la saison estivale.L'interdiction touche également les plages de l'escale Borely et de Bonneveine.
Des pancartes fleurissent déjà le long de la plage de la Pointe Rouge. Et la nouvelle est plutôt bien accueillie. Un père de famille s'en réjouit car son enfant a tendance à vouloir manger les mégots. Un restaurateur qui les balaie chaque matin se demande si l'interdiction sera vraiment respectée.
Dans le cas contraire, l'amende s'élève à 38 euros.
Une première sur le littoral marseillais
Après la Ciotat en 2011, première ville en France à interdire les fumeurs sur une de ses plages, Nice et Cannes, la cité phocéenne aura "au moins" une plage sans tabac cet été. Ça sera une première sur le littoral marseillais."C’était une volonté du maire de secteur, du public et des restaurateurs. Cela permettra de limiter les nombreux mégots sur les plages notamment. L’objectif est que ces espaces montent en gamme", indique Didier Réault, adjoint au maire de Marseille en charge du littoral.
Sur la première plage marseillaise avec celle des Catalans où la mairie délègue la concession des terrasses et "dix mètres autour" aux commerçants, des médiateurs, des policiers municipaux et nationaux feront respecter l’arrêté.
"Au départ, ils devront sensibiliser le public, leur faire des remontrances. Mais s’il y a des abus, les fumeurs pourraient être sanctionnés", explique Didier Réault.