Magali Carcopino Tusoli accuse Éric Chabrière, microbiologiste à l'IHU Méditerranée et bras droit de Didier Raoult, de l'avoir harcelée sur Internet. Le juge a entendu les avocats des deux parties, ce vendredi matin au tribunal judiciaire.
Chez les Raoult, entre le père et la fille, le torchon brûle. Et ce n'est pas l'audience organisée ce vendredi matin au tribunal judiciaire de Marseille qui a dû arranger les choses.
Magali Carcopino Tusoli, fille de Didier Raoult (son "géniteur", comme elle l'appelle, selon une enquête du journal Le Monde en date du 12 janvier), s'est fait représenter par son avocat dans le cadre d'une procédure de citation directe contre Éric Chabrière, un très proche collaborateur de son père, microbiologiste à l'IHU Méditerranée. Elle l'accuse de cyberharcèlement.
Selon l'avocat d'Éric Chabrière, présent lui aussi au tribunal, l'APHM n'est pas partie civile dans cette affaire. Toujours selon lui, l'audience avait pour but de déterminer le coût du procès pour Magali Carcopino Tusoli.
Le montant aurait été fixé à 4.000 €.
Contacté, l'avocat de Magali Carcopino Tusoli n'a pas donné suite à notre appel.
Piqûre de rappel
"Magali, le vilain petit canard. Dans une famille de chênes brillants, il y a forcément des glands."
L'affaire avait commencé suite à la publication sur Twitter de messages comme celui-ci, une cinquantaine au total, adressés à Magali Carcopino Tusoli via un faux compte ayant depuis disparu.
En attaquant la fille, parce qu'elle affichait des positions pro-vaccin et anti-IHU sur Internet, l'auteur des tweets cherchait à défendre le père.
Qui d'autre alors qu'Éric Chabrière pour se cacher derrière ce compte anonyme ? C'est ce que croit Magali Carcopino Tusoli.
Depuis le début de la crise sanitaire en effet, Éric Chabrière s'est fait le défenseur zélé du professeur Raoult sur les réseaux sociaux, au point d'être surnommé "le shériff".
Par ailleurs, selon l'enquête du journal Le Monde, il apparaît que le microbiologiste avait partagé de nombreux messages issus du fameux compte anonyme, quelques secondes après leur publication initiale.
Citation directe
"Le dossier est bidon, réplique Éric Chabrière. Magali Carcopino Tusoli est entendue dans le cadre d'une citation directe, c'est-à-dire qu'elle en réfère directement au tribunal, sans qu'il y ait eu enquête de police au préalable. Parce qu'il n'y a rien."
Convaincu d'être mis à terme hors de cause, il envisage une procédure, lui aussi. "Cette femme a fait une obsession sur ma personne", affirme-t-il encore.